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Le blog de cepheides

Le blog de cepheides

articles de vulgarisation en astronomie et sur la théorie de l'Évolution

Publié le par cepheides
Publié dans : #Évolution

 

 

                            creationnisme-jesus dinosaures

 

   

 

 

   J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer ici le créationnisme et son avatar actuel, le Dessein intelligent. A l’occasion du centième article publié sur ce blog, je souhaiterais revenir sur cette nouvelle forme d’obscurantisme : sa progression dans le monde, notamment sur des esprits peu préparés à la discussion théorique, est préoccupante et ce d’autant que cette idéologie – qui devrait rester du domaine privé – est un danger mortel pour la pensée et la méthode scientifiques. 

 

   Le créationnisme défend l’idée que l’origine du monde - et singulièrement de l’espèce humaine - est de nature divine. Pour aller au-delà de la simple affirmation, ses tenants actuels avancent la « nature scientifique » de leur idéologie (l’« Intelligent Design » ou Dessein intelligent) en certifiant qu’il s’agit là d’une « science » à discuter au même titre que l’évolutionnisme darwinien. En fait, on a affaire à une remise en cause de la pensée scientifique – pas seulement de la théorie de l’Evolution - et nous allons voir pourquoi.

 

 

Autonomie de la science

 

   Il aura fallu quatre siècles pour que la science s’autonomise vis-à-vis de Descartes.jpgla religion. C’est en effet à Galilée et à Descartes (voir annexe) que l’on doit l’énoncé du « postulat d’objectivité » au XVIIème siècle. De quoi s’agit-il ? On peut le résumer en quatre  points :

 

* L’objectivité (qui s’oppose à la subjectivité) ne concerne qu’un discours s’appuyant sur des faits.

 

* Elle requiert des énoncés évitant tout recours à des notions obscures, par exemple une finalité.

 

* Cette objectivité s’appuie sur des concepts précis permettant la quantification d’une expérience (langage mathématique, dispositif instrumental précis et non subjectif, etc.).

 

* L’objectivité, enfin, repose sur une approche de la théorie où l’expérience contrôle les constructions intellectuelles de départ : c’est l’ensemble du monde scientifique qui, ensuite, valide le concept dont les preuves expérimentales sont toujours reproductibles.

 

   Le but de cette approche est d’empêcher le raisonnement finaliste qui « explique » un élément en fonction de son préjugé initial : un raisonnement scientifique ne peut et ne doit pas s’appuyer sur unespinoza.jpg conclusion déterminée au préalable. C’est le chancelier Bacon, puis Spinoza un peu plus tard, qui insistèrent tout particulièrement sur ce point fondamental, une argumentation reprise par les Encyclopédistes du XVIIIème siècle (notamment d’Alembert).

 

 

Créationnisme et Dessein intelligent

 

   Le créationnisme des débuts (dit littéraliste) est une doctrine religieuse qui explique que l’Univers, et donc la Vie sur Terre, a été créé par Dieu selon la lecture textuelle de la Bible et, de ce fait, elle s’oppose à la théorie de l’Evolution adoptée par l’ensemble des scientifiques. Il s’agit d’une approche fondamentaliste, née vers la fin du XIXème siècle chez les protestants du nord de l’Amérique reprenant les théories intégristes préexistantes. On y prétend que le monde a été crée par Dieu en six jours de vingt-quatre heures, certains partisans de la théorie, comme l’archevêque anglican James Ussher, précisant même – d’après sa lecture de la Bible – que cette création aurait eu lieu le 23 octobre 4004 avant J.C. Que cette doctrine soit rejetée par l’ensemble des communautés religieuses du reste du Monde n’en entrave pas son succès… d’autant que, conscients de la naïveté de telles affirmations, les créationnistes modernes ont revu leur copie en inventant une approche pseudo-scientifique dite du « dessein intelligent ».

 

   Les défenseurs du dessein Intelligent réintroduisent le créationnisme sans jamais citer la notion de Dieu. Ils soutiennent que leur approche est scientifique, matérialiste et même « testable ». Ils affirment simplement que la théorie de l’Evolution par la sélection naturelle ne suffit pas pour expliquer l’origine, la diversité et la complexité de la vie. Ils y ajoutent même le principe de « complexité irréductible », c'est-à-dire que certains éléments biologiques paraissent si complexes qu’il serait invraisemblable qu’ils aient pu progressivement naître « par hasard » : tous ces éléments seraient en réalité apparus simultanément pour être d’emblée parfaitement fonctionnels (Michael Behe). De ce fait, l’Evolution est forcément guidée par un être supérieur qui poursuit un but intelligent au sein de l’Univers.

 

   Il s’agit à l’évidence d’une théorie totalement indémontrable et même antiscientifique puisque, comme on l’a déjà dit, une théorie scientifique réelle ne peut pas s’expliquer en fonction d’une finalité présupposée.

 

   Qu’à cela ne tienne, les partisans de cette pseudo-science s'efforcent d'introduire par tous les moyens  creationnisme-USA.jpgleur idéologie dans les écoles américaines (ce qui leur a toujours été refusé jusqu’à présent), allant jusqu’à intenter des procès pour avoir gain de cause, aidé parfois par certains grands noms de la vie publique (comme le Président George W. Bush lors de son dernier mandat).

 

   En France, il y a quelques mois, le créationnisme, musulman cette fois, a cherché à investir l’Education nationale en adressant des milliers d’exemplaires gratuits d’un ouvrage (« l’atlas de la Création » rédigé à grands frais par un « intellectuel » turc, Adnan Oktar). Les autorités réagirent sainement en interdisant la diffusion du livre auprès des écoliers (voir : évolution et créationnisme ).

 

   Le créationnisme fait donc un retour en force ces dernières années, en Amérique du nord certainement, mais aussi dans nombre de pays musulmans, d’où la vigilance qui s’impose à tous pour lutter contre ces doctrines mortifères.

 

   Au delà de ce débat quelque peu théorique, je souhaite à présent revenir sur quelques éléments manifestement mal compris (ou volontairement ignorés) par les tenants du Dessein intelligent.

 

 

Créationnisme et évolutionnisme

 

   Dans un sujet précédent (voir : réponses aux créationnistes ), nous avions eu l’occasion de discuter un certain nombre d’arguments à opposer aux créationnistes. On pourra s’y reporter mais, aujourd’hui, précisons quelques vérités dérangeantes pour nos intégristes : il va de soi que ces quelques réflexions ne sauraient être exhaustives.

 

* l'unité du vivant : tous les êtres vivants (depuis un arbre jusqu’à un gorille en passant par une mouche) ont le même type de code génétique régulant des protéines semblables. On sait que notre ADN, par exemple, est à 98% commun avec celui du chimpanzé : n’a-t-on pas là l’évidence d’une origine commune, les différences étant survenues au fil des millions d’années ?

 

* le temps : nos créationnistes ne prennent jamais en compte les temps géologiques, si étendus (des centaines de MILLIONS d’années) qu’il nous est bien difficile de les concevoir (voir : distances et durées des âges géologiques ). On comprend comment, petit à petit, avec des erreurs, des impasses et des retours en arrière, l’Evolution a modulé le vivant jusqu’à aboutir à ce qu’il est aujourd’hui.

 

* le premier être humain : en évoquant la longue filiation ayant conduit à l’homme moderne (voir : le dernier ancêtre commun ), nous en avons conclu qu’il était illusoire de rechercher un sujet unique ; dans la savane africaine qui fut arpentée durant des millions d’années par des australopithèques et des dizaines d’espèces d'homo, il coexista nombre de préhumains ayant les uns et les autres quelques uns des caractères qui conduisirent à homo sapiens. C’est la sélection naturelle qui a permis la conservation ou non de ces caractères et l’apparition de l’homme moderne : il n’existe donc pas d’ancêtre commun pouvant être individualisé…

 

* les anatomies analogues : pour les mammifères (mais c’est aussi vrai à plus grande échelle pour tous les chordés), on retrouve un agencement commun. Par exemple, le bras de l’homme et la nageoire de la baleinebaleine-homme-similitudes.jpg possèdent chacun 30 os et 17 articulations. Toutefois, pour faire de la nageoire de la baleine une sorte de rame, l’Evolution a figé 16 des 17 articulations en question : de nombreuses formes intermédiaires de cette modification ont dû disparaître au fil du temps, la sélection naturelle étant à l’œuvre.

 

* l'unité embryonnaire : tous les vertébrés ont des formes embryonnaires semblables. Un embryon de poisson, d’oiseau et d’homme passent tous par le stade des fentes brachiales, totalement inutiles pour les deux derniers : c’est le vestige d’une origine commune.

 

*  la sélection naturelle : c’est elle qui, au fil du temps, permet le maintien de l’espèce la plus apte à dominer un milieu donné. Il faut beaucoup de temps pour que cette sélection s’opère. Beaucoup de temps ? Pas toujours si l’on songe aux bactéries qui acquièrent si rapidement des résistances aux antibiotiques : une forme accélérée de la sélection naturelle !

 

*  les fossiles communs : en évoquant la tectonique des plaques (voir : la dérive des continents ou tectonique des plaques ), nous avons remarqué que certains fossiles bien précis n’apparaissent que dans des strates géologiques ayant eu il y a fort longtemps un passé commun et nulle part ailleurs. C’est même une des preuves de la dérive des continents… N’en déplaise à Chateaubriand (par ailleurs, remarquable  écrivain), les fossiles d’animaux qui, selon lui, n’auraient jamais existé, ne sont pas que des artefacts disposés par Dieu pour troubler l’homme dans le jugement de son histoire !

 

*  les caractères convergents : des espèces ayant le même mode de vie possèdent des adaptations voisines bien qu’ayant des ancêtres très différents. C’est le cas du requin, de l’ichtyosaure et du dauphin qui ont une forme semblable leur permettant de se déplacer facilement dans l’eau : on parle alors « d’évolution convergente »… pouvant aller jusqu’au mimétisme (voir : le mimétisme, une stratégie d'adaptation )

 

* la complexité progressive : les créationnistes parlent de complexité irréductible ce qui est un non sens. Un exemple fameux est celui de la oeil-structure.jpgformation de l’œil présent chez bien des espèces vivantes : on se reportera au sujet dédié (voir : l'oeil, organe phare de l'évolution ) pour comprendre combien ce mécanisme est au contraire une preuve quasi-parfaite de l’Evolution…

 

*  les extinctions de masse : 99% des espèces ayant vécu sur notre globe ont aujourd’hui disparu. Comment peut-on imaginer qu’un créateur intelligent ait pu les faire apparaître pour les faire inévitablement périr ? Seule l’Evolution – et la sélection naturelle – apportent une réponse crédible à cet état de fait.

 

* L’indifférence de la Nature : nous avons déjà remarqué combien la nature était – en apparence – impitoyable. Lutte pour la survie, carnivores chassant les herbivores, parasitisme destructeur et progressif, la Nature peut nous sembler cruelle : elle n’est seulement qu’indifférente (voir : indifférence de la Nature )

 

   On pourrait poursuivre cette énumération tant les exemples abondent pour ceux qui veulent bien les voir mais j’ai peur de lasser le lecteur. On aura compris que notre monde n’est certainement pas celui imaginé par les créationnistes, fussent-ils les tenants d’un « dessein intelligent » qui ne dit pas son nom.

 

 

le créationnisme est une idéologie

 

   Depuis Claude Bernard, on sait que seule la méthode expérimentale est en mesure de faire progresser nos connaissances scientifiques. Encore faut-il qu’elle soit appliquée avec rigueur : il ne saurait être question de laclaude-bernard.jpg mettre en pratique pour apporter des réponses déjà décidées dès le départ…

 

   S’appuyant sur des données tronquées et des argumentations biaisées, parfois même sur des falsifications, éliminant lorsque cela les arrange les faits qui ne cadrent pas avec leurs présupposés, les créationnistes du Dessein intelligent veulent entraver les avancées scientifiques. Ils ne cherchent, au bout du compte, qu’à imposer une pensée unique, ramenant du même coup la Science quatre siècles en arrière.

 

   Il ne faut pas s’y tromper : il s’agit là d’une authentique régression intellectuelle, voire sociale et politique. Cette confusion habilement installée entre croire et savoir ne peut que conduire au retour de pratiques irrationnelles et obscurantistes. Au-delà de la Science qui est expressément visée, c’est notre liberté de penser qui est en jeu.

 

 

 Annexe : le postulat d’objectivité

 

« Qu’il ne faut point examiner pour quelle fin Dieu a fait chaque chose, mais seulement par quel moyen il a voulu qu’elle fut produite. Nous ne nous arrêterons pas aussi à examiner les fins que Dieu s’est proposées en créant le monde, et nous rejetterons entièrement de notre philosophie la recherche des causes finales ; car nous ne devons pas tant présumer de nous-mêmes, que de croire que Dieu nous ait voulu faire part de ses conseils : mais, le considérant comme l’auteur de toutes choses, nous tâcherons seulement de trouver par la faculté de raisonnement qu’il a mise en nous, comment celles que nous apercevons par l’entremise de nos sens ont pu être produites ; et nous serons assurés, par ceux de ses attributs dont il a voulu que nous ayons quelque connaissance, que ce que nous aurons une fois aperçu clairement et distinctement appartenir à la nature de ces choses a la perfection d’être vrai. »

René Descartes, Principes de la philosophie, I, 28 in Œuvres philosophiques, t ;III, Garnier, 1963-1973, p.108.

(in les dossiers de la Recherche, avril 2012, n°48, p.20)

 

 

 

Sources

 

. Wikipédia France

. revue les dossiers de la Recherche, n° 48, avril 2012

. www.astrosurf.com/nitschelm/creationnisme.html

www.hominides.com/html/theories/dessein-intelligent-design.php

. www.philolog.fr/en-quoi-consiste-lobjectivite-scientifique/

 

 

Images

 1. Jesus-Christ et les dinosaures (sources www.histoire-fr.com)

2. René Descartes (sources : fr.wikipedia.org)

3. Spinoza (sources : lemondedesreligions.fr)

4. créationnisme américain (sources : sceptiques.qc.ca)

5. squelettes comparés de l'homme et de la baleine (sources : sciencesnaturelles.be)

6. anatomie de l'oeil (sources : votreopticien.com)

7. Claude Bernard (sources : cosmovisions.com)

 pour lire les légendes des illustrations, passer le pointeur de la souris dessus

 

 

Mots-clés : dessein intelligent - Galilée - René Descartes - postulat d'ojectivité - Bacon - Spinoza - d'Alembert - complexité irréductible - code génétique - temps géologiques - sélection naturelle - tectonique des plaques - convergence anatomique - extinctions de masse - indifférence de la Nature - Claude Bernard

 (les mots en gris renvoient à des sites d'informations complémentaires)

 

 

Sujets apparentés sur le blog

 

1. les mécanismes de l'évolution

2. intelligent design

3. réponses aux créationnistes

4. indifférence de la Nature

5. les extinctions de masse

6. distances et durées des âges géologiques

7. le hasard au centre de la Vie

8. la dérive des continents ou tectonique des plaques

9. le mimétisme, une stratégie d'adaptation

10. placentaires et marsupiaux, successeurs des dinosaures

 

 

 

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mise à jour : 9 mars 2023

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L
SI LES ÉVOLUTIONNISTES POUVAIENT PRENDRE LE TEMPS DE PENSER<br /> <br /> Au cours de la prétendue évolution, lorsque les cellules devinrent plus complexes, par un incroyable "hasard" et avec une impeccable coordination, les femelles ont développé de leur côté par un long processus d'évolution des cellules reproductrices. Pour être fécondées par les mâles qui eux aussi dans un long processus d'évolution de leur côté avaient développé des cellules reproductrices parfaitement complémentaires. Les deux en même temps. Durant ce long processus d'évolution où rien n'était encore défini comment ces espèces ont-elles survécu? <br /> <br /> Plus tard au cours de la prétendue longue évolution, des animaux marins tels que des poissons ont décidé tout bonnement de vivre sur terre. Dans une longue évolution, les branchies de mâles et des femelles se sont transformées en poumons. Au cours de ce long processus forcément les deux systèmes respiratoires qui sont opposés auraient été en conflit. Où allons-nous prendre notre oxygène aujourd'hui chéri? Comment ces espèces ont-elles survécu? <br /> <br /> Les deux genres se devaient d'atteindre la rive au même moment. Une fois sur terre, ces poisons qui avaient désormais des poumons avaient besoin de trouver très vite, une nouvelle source de nourriture. D'un nouveau moyen de locomotion. Pour certains d'entre eux, par un long processus, apparurent par une coïncidence inouïe deux paires de pattes en même temps et au bon endroit. Car, si seulement une pousse à la fois, ou si les pattes poussaient sur leurs têtes, ils n'auraient pas été bien loin. Certains ont changé de diète. Ils portèrent de nouveaux dentiers. Fais pour tuer et déchirer la chair de leurs proies. Mais, avaient au préalable suivis des leçons de chasse. Pour ceux qui se donnent la peine de réfléchir : comment ces pauvres bêtes se sont-elles déplacées, trouvé leurs nourritures alors que leurs pattes étaient encore trop petites pour supporter leur propre poids? Comment leur cerveau s'est-il programmé pour faire fonctionner ces nouveaux organes? <br /> <br /> Puis, d'autres ont décidé de voler dans les airs. Par un long processus d'évolutions, leurs écailles se transformèrent en plumes. Puis, un incroyable tour de force. On est passé d'animal à sang froid à animal à sang chaud! Ils perdirent deux pattes et gagnèrent deux ailes et un bec. Puis une fois leurs ailes formées, ils durent aller quelque part pour des leçons de pilotage et de confection de nids. Ils ont dû spontanément apprendre à couver leurs œufs et donner la becquée à leurs oisillons. <br /> <br /> Puis, certains d'entre eux ont décidé de ne plus être ovipares, pour devenir par un long processus de transformation des mammifères et produire un lait spécialement formulé pour leurs petits. Là encore, ce fut un autre long processus de métamorphisassions. Effectués en parfaites coordinations par les deux genres. Forcément, les deux systèmes de reproductions ont dû être en conflit. Qu'est-ce que je fais, j'accouche ou je ponds? <br /> <br /> Puis certains mammifères sont devenus nostalgiques. Ils ont décidé de retourner vivre dans la mer et de se débarrasser par un long processus d'évolution de leurs pattes pour en faire des nageoires. Tandis que d'autres ont décidé de grimper aux arbres et de faire des singeries. <br /> <br /> Ces incroyables transformations miraculeuses et aléatoires se seraient produites non seulement une fois, des milliards de fois ! L’ont tels étés ? Non. La période Cambrienne démontre clairement que toutes les espèces fossilisées étaient parfaitement formées. Plusieurs n’étaient pas bien différentes que celles d'aujourd’hui. <br /> <br /> On n’a pas besoin d’entrer dans les détails, comme des insolubilités que représenterait la programmation par le hasard de l'ADN, de changer: les types d’ossatures, d’écailles en plumes, de types de vision, de système circulations, de système digestif, reproductif etc. En toute simplicité, nul besoin de longues études universitaires, pour comprendre tout le ridicule de la théorie de l’évolution. Si bien sûr, on se donnait juste la peine de réfléchir en toute objectivité. Ce que nous constatons tous les jours est simple à comprendre. Il n'y a pas d'effet sans cause, et rien ne vient de rien. En science, la remise en question est la règle, sauf tout ce qui concerne la théorie de l'évolution. Cette théorie n'est pas scientifique, c'est une idéologie, un dogme.
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C
Eh bien, voici un "exposé" qui prouve que son auteur n'a absolument rien, mais alors rien compris à la théorie, pardon, aux lois de l'Évolution. Tout ce blog est, pour sa partie biologie, axé autour de l'Évolution et répond par avance point par point aux "arguments" pseudo-scientifiques de l'auteur de ce pensum. Évidemment, il s"agit encore d'un adepte de la création spontanée sous l'égide d'une force supérieure dont on peut se demander d'où elle vient et comment elle s'est créée, bref quelqu'un qui va nous ressortir les fadaises du "dessein intelligent". Nous avons déjà répondu combien toute cette approche, dans la mesure où elle cherche uniquement à prouver à l'arrivée la position de départ est profondément antiscientifique et il ne sert à rien de discuter avec de tels fanatiques. Une chose me surprend toujours, c'est l'impossibilité pour ces théories fallacieuses de prendre en compte les durées géologiques qui expliquent pleinement le transformisme. Non, chez ces gens-là, seul compte l'Homme (30 000 ans par rapport à 400 millions d'années) : un péché d’orgueil assurément !
C
Bonjour et merci pour cet excellent rappel. Si vous allez voir le dernier film de Ridley Scott, "Prometheus", vous pourrez constater que l'évolution est, hélas, toujours aussi mal comprise des<br /> Américains...
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C
<br /> <br /> Merci pour votre intervention. Curieusement, il se trouve que j'ai vu il y a 2 jours le film de Ridley Scott et je ne peux que conclure comme vous : certains ont un<br /> problème avec l'Evolution car de quoi s'agit-il en effet ? De la quête sur une planète inconnue de ceux qui "ont créé" l'Homme et qui, on l'apprend au cours du film, sont morphologiquement très<br /> semblables à lui, jusqu'à posséder un ADN strictement superposable ! Mais ces "créateurs" n'ont qu'un seul souci : détruire leurs créatures pour une raison qui restera inconnue (à moins que je<br /> n'aie pas tout compris). On efface donc d'un seul trait de plume les traces de l'Evolution, notamment ces fossiles qui ont peuplé le sous-sol de la<br /> Terre au cours de millions d'années.<br /> <br /> <br /> Mon fils - qui a vu le film avec moi - propose une autre interprétation : ces "créateurs seraient bel et bien l'aboutissement de l'Evolution sur Terre et<br /> auraient secondairement entrepris de "créer" l'espèce humaine actuelle... Dans cette optique, on retrouve en effet l'Evolution telle qu'on la connaît.<br /> <br /> <br /> Peu importe en définitive le véritable sens du scénario de ce film (qui est par ailleurs plutôt bon). Ce qui compte, c'est l'impact général sur l'esprit des<br /> spectateurs et, encore une fois, on retrouve le mythe d'une "création ex nihilo", l'élément qui restera en fin de compte dans le souvenir des gens. Alors, oui, je vous rejoins : il est difficile<br /> pour bien des non-scientifiques de ne pas être créationniste ce qui est plus facile et - peut-être - plus rassurant. Malheureusement, les faits, comme on dit, sont têtus et le Monde est ce qu'il<br /> est et non pas ce que nous voudrions qu'il soit !<br /> <br /> <br /> <br />
E
Bonjour<br /> Un article très intéressant.D'ailleurs, croire ou non en une entité ne relève-t-il pas essentiellement de l'intimité subjective de chaque individu ?<br /> Pour l'évolution de l'homme, seule l'objectivité peut être de mise, non ?<br /> Bonne journée.
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C
<br /> <br /> Je partage totalement votre point de vue...<br /> <br /> <br /> <br />
T
salut<br /> il a fallu 4 siècle pour que la science s'autonomise vis à vis de la réligion mais les plus érudits étaient les gens d'église pendant très longtemps<br /> bonne journée
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C
<br /> <br /> Concernant l'érudition des gens d'Eglise, votre remarque est juste : toutefois, cette érudition était plus tournée vers la philosophie et la théologie que vers les<br /> sciences proprement dites. D'où l'importance de l'autonomisation des scientifiques vis-à-vis de la Religion, une dynamique qui fut d'ailleurs initiée par des penseurs souvent très religieux par<br /> eux-mêmes...<br /> <br /> <br /> <br />
L
Bonjour, je rejoins Lydia pour dire que donner un sens à la création, même sur le modèle scientifique le plus rigoureux que vous décrivez, relève de l'intime conviction. Peu importe que le monde<br /> ait des milliards d'années et l'homme quelques centaines de mille, peu importe que nous ayions des ancêtres animaux, un cerveau reptilien et une système limbique totalement déraisonnable, nous<br /> sommes des animaux qui cheminons vers quelque chose qui nous dépasse. Oui des espèces ont disparu et même dit-on, presque toute l'humanité dans la "grande réduction", mais nous sommes là, avec<br /> notre incroyable cerveau qui nous permet de connaître l'angoisse existentielle et tous les "progrès" et découvertes qui en ont découlé avec une conscience croissante de nous-mêmes. Où va<br /> l'humanité? et va t-elle quelque part? Les Aborigènes, mes amis, disent que nous (notre monde matériel) ne sommes qu'un rêve, le rêve des Esprits. Qu'ils arrêtent de nous désirer et nous<br /> disparaitrons comme un bulle de savon.<br /> Bref tout cela pour dire que la croyance en une intention qui s'exprimerait par des faits relevant des lois biologico-physico-chimiques, ne me parait pas antinomique d'une attitude de parfaite<br /> rigueur scientifique.<br /> de toute façon, le scientifique bute et butera toujours sur un frontière qui est actuellement celle du big bang.
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C
<br /> <br /> Bonjour et merci de votre intervention. J'ai cherché - autant que faire se peut - à rester le plus objectif possible sur le sujet développé aujourd'hui. Comme vous<br /> avez pu le constater, je n'ai jamais cherché à imposer une quelconque opinion (Dieu existe ou non) dans ce texte; je pense, en effet, que cela doit rester du domaine individuel et que c'est à<br /> chacun de se faire sa propre idée. Je n'ai fait qu'expliquer que certaines théories créationnistes (pas les plus nombreuses) ne doivent pas être retenues comme raisonnement scientifique : le<br /> Dessein intelligent est, à ce titre, exemplaire par son ambiguïté...<br /> <br /> <br /> Il est donc exact - comme vous le souligez - que l'on peut être d'une rigueur scientifique absolue et croire en même temps à une volonté supérieure. La seule<br /> condition, me semble-t-il, est de ne pas remettre en cause les acquis de la science au prétexte qu'elles ne cadrent pas avec une idéologie. La plupart des religions le comprennent fort bien et<br /> s'en accommodent parfaitement : il n'y a donc aucun problème à ce niveau !<br /> <br /> <br /> Concernant le Bib bang (qui semble être la théorie de formation de notre univers la plus crédible... du moins actuellement), il semble que bien des scientifiques<br /> aujourd'hui pensent qu'il sera un jour possible d'en dépasser l'apparente frontière (multi-univers, théorie des cordes, Big crunch, etc.) : je ne peux que vous renvoyer au numéro spécial de la<br /> Recherche (revue sérieuse s'il en est), à savoir le récent n° 48 d'avril 2012, qui propose certaines pistes sur ce point très précis et qui m'a servi en partie à argumenter l'article.<br /> <br /> <br /> Encore merci de votre participation et au plaisir de vous retrouver prochainement !<br /> <br /> <br /> <br />
L
Bonjour et merci pour cet excellent article dont la lecture m'a immédiatement amené à me poser une question. Pensez-vous réellement que être croyant vous range obligatoirement dans le cercle des<br /> créationnistes tandis qu'être évolutionniste sous-entend que l'on soit athée ? Je vous remercie par avance de me donner (si vous le souhaitez) votre position sur cette question.
Répondre
C
<br /> <br /> Bonjour Lydia et merci pour votre intérêt pour ce sujet. Il est difficile de répondre à votre question car les positions des uns et des autres ne sont jamais simples<br /> et tranchées !<br /> <br /> <br /> 1. concernant les créationnistes : il tombe sous le sens que croire en une entité supérieure, c'est forcément être<br /> créationniste puisque, par définition, s'il existe un être supérieur, il a soit créé toutes choses, soit au moins "supervisé" ce qui relève de la formation et de la marche de notre univers.<br /> Toutefois, il existe bien des créationnismes. J'ai évoqué dans l'article les fondamentalistes religieux (chrétiens ou musulmans) qui pensent que l'explication de l'Univers se trouve dans des<br /> textes sacrés lus de façon littérale ; ceux-là s'opposent de plein fouet à ce que la Science nous révèle aujourd'hui... Mais il existe d'autres créationnistes qui ne rejettent pas la science<br /> contemporaine : j'en veux pour preuve la position de l'ancien pape Jean-Paul II qui expliquait, par exemple, que la théorie de l'Evolution n'était pas qu'une simple théorie mais une évidence<br /> scientifique. On en peut pas dire pourtant que cet éminent personnage n'était pas créationniste et ne croyait pas en Dieu...<br /> <br /> <br /> 2. concernant les évolutionnistes : s'il est vrai que la plupart des scientifiques concernés (paléontologues,<br /> éthologues, biologistes, astronomes, etc.) sont athées (ou le prétendent), il en est d'autres qui sont croyants et, donc, créationnistes à leur manière. Je pense, par exemple, à l'astronome<br /> Hubert Reeves qui, bien qu'en phase complète avec l'actualité scientifique actuelle, ne cache pas ses racines chrétiennes...<br /> <br /> <br /> La situation est donc toujours plus compliquée qu'il n'y paraît. Pour ma part (et je ne vous donnerai pas mon sentiment personnel qui ne regarde que moi et qui, de<br /> toute façon, a très peu d'importance), je pense que croire en Dieu ou non ne devrait pas polluer le débat. En effet, comme je le dis souvent, la Science ne cherche qu'à expliquer le monde dans<br /> lequel nous vivons au moyen de théories fondées sur des expériences reproductibles et reconnues de tous, sans préjuger des croyances des uns et des autres. En d'autres termes, le "comment" sans<br /> aborder le "pourquoi" (qui reste, en définitive, à explorer au sein de la sphère privée).<br /> <br /> <br /> En revanche, il n'est pas acceptable que des croyances, fussent-elles pavées de bonnes intentions, viennent remettre en cause les acquis scientifiques reconnus sinon<br /> rien ne sert à rien. Effectivement, si on laissait ces "intégristes" régenter notre vie, il ne serait plus possible de faire la moindre recherche, de trouver la moindre explication qui ne<br /> seraient pas en accord avec ce qu'ils pensent : on reviendrait des siècles en arrière, à une époque où, s'opposer aux autorités religieuses (et donc morales) relevait de la "trahison" et<br /> conduisait son auteur au bûcher ou à l'exil. C'est le piège subtil induit par les tenants du "Dessein intelligent" qui voudraient que soient reconnues comme scientifiques des idées qui ne<br /> relèvent que d'une foi. Je pense pour ma part que succomber à cet obscurantisme conduirait non seulement la science mais aussi toute notre vie intellectuelle à une régression mortifère<br /> <br /> <br /> <br />

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à fin novembre 2024

 

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Du même auteur, en lecture libre :

 

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La mort et autres voyages, recueil de nouvelles (djeser2.over-blog.com)

 

 

 

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