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Le blog de cepheides

Le blog de cepheides

articles de vulgarisation en astronomie et sur la théorie de l'Évolution

Publié le par cepheides
Publié dans : #divers

Parues sur le fil Facebook du blog, voici quelques "brêves" supplémentaires

 

 

LE BRACONNAGE DES ÉLÉPHANTS D'AFRIQUE À SON PLUS HAUT NIVEAU

 

 

   Ces derniers mois, le massacre des éléphants d'Afrique a pris une ampleur sans précédent au point qu'on peut légitimement se demander s'il restera encore de ces animaux dans 20 ans ! De 1,2 million en 1980, les éléphants ne sont plus que 500 000 aujourd'hui et on prévoit que 20% de plus disparaitront encore dans les 10 ans.

   Pourquoi ce carnage alors que, depuis des années, les gouvernements locaux aidés par des associations puissantes promettent d'y mettre un terme ? D'abord parce que le cours de l'ivoire atteint des sommets inégalés tant la demande asiatique est importante (et les ressortissants de ces pays de plus en plus fortunés). Ensuite parce que des groupes terroristes se financent au passage (Soudan, Ouganda, Somalie, Congo). Enfin parce que les dirigeants du monde entier ont l'esprit ailleurs (crises diverses, conflits ici ou là, recherche de profits et compétitions commerciales, etc.). Bilan : 22 000 éléphants exécutés en 2013, leurs défenses sciées et leurs carcasses pourrissant dans la savane. Cela représente 2,5 fois plus de massacres qu'en 2000 ! Et l'année 2017, pour ce qu'on en sait, a été encore plus meurtrière...

   Du coup, les pays concernés par le braconnage (Kenya, Niger, Gabon, etc.), ceux concernés par le transit (Malaisie, Vietnam, Philippines, etc. ) et les principaux pays de consommation (Chine, Thaïlande, etc.) ont décidé d'unir leurs efforts pour lutter contre le fléau. Tuer un éléphant sera dorénavant considéré comme "un crime grave" et l'arsenal dissuasif sera renforcé ! On voudrait y croire...

   Cela me rappelle les grands prêtres égyptiens qui faisaient orner les tombes des pharaons de formules effrayantes et dissuasives, faisaient creuser de fausses galeries et de fausses chambres mortuaires pour tromper et perdre les voleurs, faisaient installer des pièges, des puits et des trous profonds, le tout dans une obscurité totale. Peine perdue : dès la plus haute antiquité, les tombes royales avaient été pillées tant l'appât du gain est un puissant stimulant... Je parie qu'il en sera de même des bonnes résolutions de protection des éléphants. En fait, il faudrait tirer à vue sur les braconniers mais, comme nous sommes des gens très civilisés, c'est totalement impossible. Je suis donc à peu près certain que mes petits-enfants ne connaîtront les éléphants que par les quelques exemplaires restant dans les zoos.

crédit image : blinmaignelay.bbfr.net

 

 

 

 

LES ANIMAUX ONT DE LA MÉMOIRE !

 



   Comme je le faisais remarquer dans le sujet traitant de l'intelligence animale, celle-ci ne peut exister que si elle s'appuie sur une bonne mémoire. Justement, les animaux ont en général une excellente mémoire : la preuve vient d'en être une nouvelle fois apportée par l'anecdote qui suit.

   Du temps de la guerre froide, la zone qui séparait la République tchèque et la République fédérale d'Allemagne de l'Ouest était truffée d'ouvrages de protection et de clôtures, le tout intensément électrifié afin de décourager les éventuels transfuges (mais aussi les attaques potentielles de part et d'autre). Cette situation date d'une quarantaine d'années et pourtant les cerfs vivant aujourd'hui dans cette contrée continuent d'éviter la zone frontalière : aucun de ces animaux n'a évidemment connu cette période pour eux lointaine puisque les cerfs ne vivent qu'une quinzaine d'années environ... Les relevés GPS effectués entre 2005 et 2011 sur plus de 100 cerfs répartis de part et d'autre de cette frontière sont catégoriques : la zone anciennement électrifiée est désertée par ces animaux. Il semble que ce soit les biches qui transmettent l'info à leurs petits qui, par la suite, conserveront ces habitudes d'évitement !

   Cela prouve une chose : non seulement les cerfs ont une bonne mémoire mais ils sont, de plus, capables de transmettre des informations acquises à leur descendance. Une indéniable forme d'intelligence...


pour en savoir plus sur l'intelligence animale : http://www.cepheides.fr/article-de-l-ethologie-l-intelligence-animale-1-113522902.html
image : claudinedu11200.centerblog.net

 

 

 

NAIA, LA PLUS ANCIENNE DES AMÉRICAINES
 


  

   Le crâne et le squelette quasi-complet d'une jeune femme d'environ quinze ans ont été retrouvés au fond d'une grotte totalement immergée du Mexique appelée le "trou noir" (Hoyo Negro). Les scientifiques ont étudié ces restes durant plus de 7 ans car, d'après la datation au Carbone 14, Naïa (c'est ainsi qu'ils l'ont nommée) vivait dans cette partie du Mexique, le Yucatan, il y a environ... 13000 ans ! Ce qui en fait actuellement le plus vieux fossile humain du continent américain. Depuis la découverte du squelette en 2007, on en sait un peu plus sur la jeune femme, qui est probablement tombée dans cette grotte, autrefois située au dessus du niveau de la mer, et s'y est brisé le bassin. Impossible pour elle alors de remonter, à moins évidemment qu'elle ne soit morte sur le coup...

   Après avoir étudié le squelette dans son endroit naturel, l'eau, les scientifiques ont reconstitué numériquement le squelette afin de comprendre ce qu'il s'était passé. Ils ont ensuite prélevé quelques brins d'ADN dans une dent (une molaire) ce qui a permis de mettre en évidence le profil génétique asiatique de Naïa. Comme l'anatomie de la jeune femme l'apparente sans hésitation aux autres fossiles paléoaméricains, on peut en induire que les premiers occupants des Amériques ont pénétré le nouveau monde par le détroit de Béring, en provenance directe de la Sibérie.


image : premiers Américains (sources : hebdomadaire Valeurs Actuelles)

 

 

LA DÉFORESTATION, ENCORE ET TOUJOURS
 

 


   Homo sapiens continue son œuvre de destruction des ressources naturelles de la Terre, notamment des forêts, pourtant proclamées "poumons de la planète" et abritant des milliers d'espèces souvent encore inconnues et qui disparaissent avec elles. Rien n'y fait : congrès, moratoires, traités internationaux, décrets, etc. se sont multipliés sans résultats; le pillage continue imperturbablement, parfois même, comme au Brésil, dans des zones en principe protégées par l'État ! Il faut dire que cela rapporte tellement d'argent...

   Cette année (2014), la palme du mauvais élève revient à l'Indonésie avec 840 000 ha de forêt vierge abattue, nouveau record de destruction de la forêt tropicale, souvent primaire d'ailleurs. Le Brésil qui n'a détruit "que 480 000 ha" devient presque fréquentable. Bilan global : en 2013, selon la FAO, c'est 13 millions d'ha qui sont partis en fumée, soit la surface de l'Angleterre... On peut le dire autrement : le déboisement correspond à plus de quarante terrains de football PAR MINUTE !

   Et pourquoi un tel massacre ? Eh bien, pour l'argent évidemment car au delà des surfaces converties en terrains agricoles, il y a le trafic des bois rares qui détruisent les forêts les plus anciennes et les plus riches et, en Indonésie et Malaisie, la culture du palmier à huile qui fait des ravages... alors que l'huile de palmiste, très riche en acides gras saturés, est fortement déconseillée par le corps médical !

   Les scientifiques nous le disent : cette déforestation contribue pour 20% du réchauffement climatique. Et nous, on nous demande d'éteindre l'électricité quand on quitte une pièce !


Image : déforestation à Bornéo
(sources : pleasehelpstopdeforestation.blogspot.fr/)

 

 

 

 

LA SIXIÈME EXTINCTION DE MASSE EST COMMENCÉE
 

un trilobite : après avoir dominé le monde durant 200 millions d'années, ces animaux disparurent au Permien, vers - 245 millions d'années, victimes de la troisième extinction de masse


 

   Dans le passé de notre planète, au cours de presque 500 millions d'années de présence de la vie organisée, il y a eu cinq extinctions de masse qui, chaque fois, ont failli faire disparaître toute vie sur Terre.

   Une nouvelle extinction massive est en marche si l'on en croit les chiffres avancés par le Fonds mondial pour la nature (WWF). Qu'on en juge : les scientifiques ont suivi 10 380 populations d'animaux représentant 3 038 espèces de mammifères, reptiles, oiseaux, poissons et amphibiens.

   Le constat est sans appel : 76% de baisse de population pour les poissons (les plus touchés sont ceux vivant en eau douce) et 39% pour les animaux terrestres...

   Les causes ? La pêche intensive, la chasse (et le braconnage), la destruction des réserves naturelles (et donc des habitats), notamment par la déforestation sauvage et, bien sûr, le réchauffement climatique. Bref la présence de l'homme et de son esprit de lucre...

   Les cinq extinctions précédentes avaient mis des milliers, voire des centaines de milliers d'années pour aboutir à la destruction du Vivant mais, les hommes, eux, auront mis à peine 200 ans pour en arriver où nous en sommes ! Prodigieuse performance... Que voulez-vous, on n'arrête pas le progrès !


Pour en savoir plus sur les extinctions de masse précédentes : https://www.cepheides.fr/article-16856993.html
(crédits photo : Wikipedia)

 

 

LES ANIMAUX ONT-ILS DES SENTIMENTS ?
 

 


   Voilà une notion difficile à affirmer tant les comportements des animaux semblent liés à l'instinct et aux réflexes conditionnés. Pourtant certains scientifiques pensent que cela est possible pour certains animaux dits d'intelligence supérieure comme les grands primates... ou les éléphants.

   Voici une anecdote à verser au dossier. Nous sommes en 2013, à la réserve de Rongchengen, en Chine. Un jeune éléphanteau est mis en présence de sa mère peu après la mise-bas. Hélas, la mère ne veut pas reconnaître son enfant et elle le rejette violemment. L'éléphanteau essaye à plusieurs reprises de revenir vers elle mais rien n'y fait. Du coup, le bébé éléphant se met à l'écart pour pleurer durant cinq heures sans que rien ni personne ne puisse le "consoler" ! Pur hasard ?

   De le même façon, en Inde, un éléphant qui vivait des sévices insupportables depuis près de 50 ans s'est vu libérer par une organisation humanitaire (North London Charity Wildlife). Une fois mis à l'abri, alors qu'on lui enlevait ses chaînes, l'animal s'est mis à pleurer en silence durant de longues minutes... Hasard encore ?

   La différence entre les animaux et l'Homme (un primate supérieur) n'est pas une affaire de nature mais de degrés. Dès lors, puisque pourvus d'un système nerveux central et la possibilité d'innover, donc de réfléchir, pourquoi certains animaux évolués ne pourraient-ils pas être dotés de sentiments et d'émotions ? De la même façon, pourquoi ne pourraient-ils pas - même confusément - pressentir ce qu'est la mort ? Sur ce dernier point, on trouvera une réflexion sur le sujet ici :
cepheides.fr/article-de-l-ethologie-la-notion-de-mort-chez-les-animaux-61983648.html


(Crédit-photo : tvanouvelles.ca/)

 

 

L'OUTIL N'EST PAS LE PROPRE DE L'HOMME !

 

un chimpanzé et sa baguette "attrape-fourmis"



   J'ai récemment entendu sur une chaîne de télé un commentateur affirmer que ce qui différenciait les hommes des autres êtres vivants était leur faculté à fabriquer des outils... Quelle ignorance de la part de ceux qui croient nous informer !

   En effet, parmi les singes et grands primates, l'Homme n'est pas le seul à se servir d'outils. Par exemple, on a depuis longtemps observé des chimpanzés affûtant des pieux pour chasser ou fabriquant des sortes d'éponges pour boire et se laver ou bien encore, comme sur la photo ci-dessus, confectionnant de longues baguettes pour capturer les fourmis et autres insectes dans les anfractuosités inaccessibles à la main. Les gorilles, quant à eux, sont bien connus pour tester la profondeur d'une mare d'eau à l'aide d'un bâton tandis que les singes capucins constituent, à l'aide de deux pierres, enclume et marteau pour casser des noix... Les éléphants savent fabriquer des couvercles pour protéger leurs trous d'eau, etc.

   Et cette faculté à utiliser des outils n'est pas propre aux mammifères : certaines espèces de vautours se servent de pierres pointues pour percer les œufs tandis que la loutre de mer utilise des pierres pour casser les coquillages... tout comme la mouette rieuse chère à Gaston Lagaffe qui laisse tomber des objets lourds pour briser les coquillages de son futur repas...

   D'ailleurs, concernant les hominidés, n'en déplaise à notre journaliste mal renseigné, ce n'est pas homo sapiens (l'homme moderne) qui a "inventé" les outils : il y a plus de 2,5 millions d'années certains australopithèques affûtaient déjà des galets pour les rendre plus tranchants.

   Il faut savoir rester modeste ; certes, l'Homme a construit et utilise des outils extraordinairement plus complexes et plus performants (c'est ça qui est remarquable) mais, dans ce domaine, il n'a rien inventé ! On en saura un peu plus en se référant à deux articles du blog évoquant plus particulièrement ces sujets : "le propre de l'Homme" (
http://www.cepheides.fr/article-23002687.html) et "l'apparition de la conscience" (http://www.cepheides.fr/article-de-l-evolution-l-apparition-de-la-conscience-123701622.html).

Crédit-photo :  pratique.fr

 

 

PRÉDATION NOCTURNE

 


   La prédation a lieu toujours et partout ! Même dans les endroits les plus improbables et dans les conditions les plus bizarres. Tenez : prenez le cas du chaenophryne longiceps, un carnassier des grandes profondeurs océanes (- 3000 m) dont l'image figure ci-dessus.

   Là où sévit ce prédateur, le monde est dans une obscurité totale : le chaenophryne a la forme d'une boule d'un noir de jais mais il possède un leurre luminescent, à savoir une longue tige membraneuse située juste au dessus de sa redoutable mâchoire aux dents acérées. Les proies, elles, ne voient que cette lumière aveuglante et si attirante pour l'endroit qu'elles se jettent directement dans la gueule de leur pire ennemi...

   Le chaenophryne est un animal très très spécial et représente une singularité en éthologie. En effet, sa sexualité est des plus extraordinaires : le mâle, beaucoup plus petit que la femelle, passe son temps (quand il ne mange pas) à la chercher grâce à son odorat extrêmement développé et lorsqu'il la trouve, il la mord mais en libérant une enzyme qui dissout et sa bouche, et la partie mordue de la femelle. Les deux animaux fusionnent alors leur système sanguin et le mâle se met à mourir peu à peu en se résorbant dans la femelle ! D'abord ce sont les organes digestifs qui disparaissent puis le cerveau, les yeux et, en dernier, les organes reproducteurs, à savoir les testicules qui libèrent leur semence avant, eux aussi, de se dissoudre...

   L'Évolution donne parfois des solutions pour le moins inattendues mais ici, si cette étrange situation sexuelle perdure, c'est que l'espèce y a trouvé son avantage. La Vie, parfois, emprunte des cheminements bizarres !


D'autres exemples de prédation nocturne ici : www.cepheides.fr/article-de-l-evolution-la-nuit-du-chasseur-ou-la-predation-nocturne-122917415.html

Image ; dessin d'un chaenophryne longiceps (sources en.wikipedia.org)

 

 


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mise à jour 23 mars 2023

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