Voici quelques courts articles parus sur le site Facebook du blog
LA GALAXIE DU CROCHET
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NGC 2442 présente deux bras spiraux qui émergent à partir d’une barre centrale en donnant l’impression de crochets d’où son nom. On peut y distinguer un noyau central à dominante jaune constitué d’étoiles anciennes entouré par d’immenses régions d’étoiles rouges en formation tandis qu’en périphérie on retrouve des amas de jeunes étoiles bleues entrecoupés de trainées de poussière obscure.
Sur la photo, mélange de plusieurs clichés pris par le télescope spatial Hubble et celui de l’Observatoire européen, au travers des amas d’étoiles de la galaxie, on aperçoit de bien plus lointaines galaxies d’arrière-plan.
Crédit-photo : Robert Gendler, Roberto Colombari (Hubble Legacy Archive, Observatoire européen
ORION EN HIVER
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Au cœur de la constellation siège la nébuleuse d’Orion, visible à l’œil nu et pouponnière de nouvelles étoiles, que nous avons décrite à plusieurs reprises.
Orion permet également de situer d’autres astres : nettement au dessus d’elle se situe Aldébaran, une géante orangée, étoile la plus brillante de la constellation du Taureau. En tirant une ligne vers l’ouest à partir de l’axe Bellatrix-Bételgeuse, on trouve Procyon (alpha du Petit Chien) et en prolongeant la ligne de la ceinture vers le sud-ouest, on tombe sur Sirius (alpha du Grand Chien).
Rappelons que ces constellations qui ont une utilité certaine pour se repérer sur Terre ne sont en réalité que des constructions théoriques puisque les différentes étoiles qui les composent n’ont aucun point en commun : seules leurs luminosités différentes et leurs distances variables donnent cette impression de proximité.
Crédits-photo : Adam Block
LE GRAND AMAS GLOBULAIRE D’HERCULE
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Renfermant plusieurs centaines de milliers d’étoiles réparties dans un espace plutôt réduit, il en ressort que, vers son centre, Hercule offre une densité d’étoiles inédite : plusieurs centaines d’entre elles peuvent se situer dans un cube de 3 années-lumière de côté (pour mémoire, l’étoile la plus proche du Soleil, Proxima du Centaure, est à plus de 4 années-lumière de lui). Les ciels de cet endroit doivent être particulièrement féériques !
L’amas renferme donc des étoiles anciennes à dominante jaune et d’autres beaucoup plus récentes, des géantes bleues. La majorité des scientifiques pense que ces dernières ne sont pas nées dans l’amas mais ont été capturées par lui. Pour info, la galaxie qu'on aperçoit en arrière-plan, en haut et à gauche du cliché, est NGC 6207.
Crédits-photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.
NUAGE MOLÉCULAIRE BARNARD 68
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D’une taille d’une demi-année-lumière et situé à environ 500 années-lumière de nous, donc assez proche, Barnard 68 s’observe en regard de la constellation du Serpentaire (ou Ophiuchus en latin). C’est un nuage moléculaire c’est-à-dire un objet précurseur de la formation d’étoiles (les scientifiques parlent alors d’un globule de Bok).
À présent parfaitement identifié, Barnard 68 a longtemps été considéré comme un « trou dans le ciel » ce qui est facilement compréhensible en observant la photo ci-dessus où il apparaît comme une tache sombre sur fond de ciel étoilé. Le mécanisme de formation de ce type de nébuleuses est assez mal compris mais on pense qu’il recèle une grande concentration de gaz moléculaire et de poussière absorbant toute la lumière des étoiles situées en arrière-plan. C’est probablement un des lieux les plus isolés et les plus froids de l’univers (16 kelvins).
Dans quelques centaines de milliers d’années, Barnard 68 va vraisemblablement s’effondrer sur lui-même sous la pression des forces gravitationnelles et concourir à terme à la formation d’étoiles nouvelles.
Image Crédit: FORS Team, 8.2-metre VLT Antu, ESO
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.
NÉBULEUSE PLANÈTAIRE NGC 7027
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Une nébuleuse planétaire, rappelons-le, n’a strictement rien à voir avec une planète : il s’agit en fait des enveloppes en expansion d’une étoile en fin de vie, passant (comme le fera notre Soleil) du stade de géante rouge à celui de naine blanche. L’appellation – impropre – n’a été maintenue que par souci de continuité historique.
NGC 7027 qu’on peut voir sur la photo ci-dessus est une nébuleuse planétaire revêtant une forme étrange. L’étoile qui lui a donné naissance a explosé il y a environ 600 ans, une période de temps durant laquelle l’astre mourant a éjecté plusieurs coquilles externes qui apparaissent en bleu sur le cliché. Plus récemment, et sans que l’on sache pourquoi, elle a commencé à expulser de la poussière et du gaz (en rouge) ce qui a donné naissance à un motif rectangulaire.
Malgré la qualité des clichés du télescope spatial Hubble (mais, peut-être son successeur James Webb donnera-t-il la réponse), il est impossible de savoir quel objet se trouve au centre de cette nébuleuse. L’hypothèse privilégiée par les scientifiques est que l’on a ici affaire à une binaire serrée avec une étoile projetant du gaz sur sa compagne à partir d’une orbite totalement irrégulière.
Distante d’environ 3000 années-lumière, NGC 7027 se discerne en regard de la constellation du Cygne, ensemble stellaire théorique également appelée la Croix du nord et au sein duquel se situe la supergéante blanche variable Deneb.
Crédits-photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U
LE SYSTÈME DE RHO OPHIUCHI
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Il s’agit d’un centre de formation stellaire parmi les plus proches de nous puisqu’il se situe à environ 400 années-lumière, en regard de la constellation d’Ophiuchus (également nommée constellation du Serpentaire), juste au dessus de celle du Scorpion.
L’étoile Rho Ophiuchus – en réalité une binaire - domine ce paysage grâce à la nébuleuse par réflexion qui colore l’ensemble en bleu (à gauche du centre de l’image). On distingue également une nébuleuse par émission rouge (en haut et à gauche) teintée de nombreux filaments de poussière.
En dessous de Rho Ophiuchi et toujours à gauche, on peut apercevoir Antarès, une binaire dont la composante la plus brillante est une supergéante rouge en fin de vie. En haut de l’image on trouve IC 4592, appelée la nébuleuse de la tête de cheval bleue que nous avons déjà évoquée il y a quelques mois et dont la couleur est due à la réflexion par une poussière peu dense de la lumière des étoiles voisines. Enfin, sur la droite de la photo, s’étend, mais moins lumineuse, la nébuleuse par réflexion Sharpless 1.
Cette région relativement proche est un lieu d’étude prisé par les scientifiques pour l’observation des étoiles de faible masse ainsi que celle des naines brunes.
Crédits-photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U
TRANCHE GALACTIQUE
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L’image ci-dessus semble étrange tant cette galaxie (NGC 5866) apparait fine et anormalement mince (d’où son nom de galaxie du Fuseau). En fait, la plupart des galaxies présentent un aspect identique lorsqu’elles sont observées par la tranche.
Située à 46 millions d’années-lumière, en regard de la constellation du Dragon (elle-même proche de celle de la Grande Ourse), NGC 5866 est perçue comme une galaxie lenticulaire. Les brillantes étoiles de son disque donnent à l’ensemble un reflet bleuté sur fond de multiples filaments de poussière et de gaz rouge sombre. Au-delà de toute cette poussière, de jeunes étoiles bleues contrastent avec le centre peuplé d’étoiles anciennes, plus jaunes comme il se doit. NGC 5866 présente vraisemblablement une structure en anneaux impossible à caractériser ici en raison de son orientation. : il s’agirait donc peut-être d’une galaxie spirale. Bien que de taille voisine de celle de notre Voie lactée, la lumière met environ 60 000 ans pour la traverser d’un bord à l’autre (90 000 ans pour notre galaxie).
La plupart des galaxies présentent un disque aussi mince : l’explication en est que, à l’origine, leur nuage de gaz initial a vu ses molécules entrer en collision tandis qu’il se mettait à tourner autour de ce qui allait devenir le centre galactique.
Crédits-photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.
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GALAXIE MASSIVE
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Située en regard de la constellation de la grande Ourse, à près de 46 millions d’années-lumière de nous, NGC 2841 est une des galaxies spirales les plus massives actuellement connues. D’un diamètre de 150 000 années-lumière, elle est presque deux fois plus grande que la Voie lactée.
On y distingue sans peine un volumineux disque galactique de couleur jaune qui en fait une galaxie active de type Seyfert (c’est-à-dire un objet astronomique doté d’un noyau abritant un trou noir central supermassif, source ici d’une des plus grandes émissions de rayonnement électromagnétique connue). Ses bras spiraux sont très resserrés et l’on peut y percevoir, entre d’immenses masses de poussière, de jeunes étoiles bleues et quelques pouponnières d’étoiles de couleur rose.
Toutefois, le nombre total de jeunes étoiles de NGC 2841 est, compte tenu de sa taille, finalement plutôt restreint. Les scientifiques pensent que, par le passé, cette galaxie a été l’objet d’une intense formation d’étoiles qui a en grande partie épuisé la matière nécessaire à la création stellaire. Cette hypothèse est confortée par le fait qu’on y voit peu de nébuleuses par émissions, c’est-à-dire des nuages de gaz ionisé absorbant la lumière de nouvelles étoiles très chaudes. On y a récemment repéré quatre supernovas.
Crédits image : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.
PLUTON VUE PAR NEW HORIZONS
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Sur cette photo qui, pour la première fois, nous donne les couleurs véritables de la planète naine, on peut distinguer, la grande plaine baptisée Sputnik Planitia dont le polissage étonnant est dû à sa constitution en vaste glacier d’azote. Contrairement à ce que l’on pensait, la surface de Pluton est bien plus complexe, constituée d’un sol aux couleurs multiples. On y trouve de nombreux types de glaces : azote mais aussi méthane, éthane et monoxyde de carbone. Des montagnes hautes de près de 3500 m y ont été repérées tandis que la quasi-absence de cratères suggère que la surface de l’astre est certainement récente.
Pluton possède cinq satellites naturels, le plus volumineux étant Charon dont le diamètre fait un peu plus de la moitié de celui de la planète naine.
Crédits-photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech.
PETIT NUAGE DE MAGELLAN
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Il s’agit en fait de deux galaxies satellites de notre Voie lactée. Sur la photo ci-après, on peut apercevoir le « petit nuage », une galaxie irrégulière qui s’étend en réalité sur plus de 15 000 années-lumière. Située en regard de la constellation du Toucan, à plus de 20 000 années-lumière de nous, elle renferme plusieurs centaines de millions d’étoiles et est vraisemblablement une ancienne galaxie spirale barrée complètement déformée par les forces gravitationnelles dues à la présence de notre galaxie.
Le petit nuage est relié au Grand nuage de Magellan (situé quant à lui 20° plus à l’est) par un pont d’étoiles et de gaz, lui aussi la conséquence des forces de marée galactique de la Voie lactée. Sur la photo, en haut et à droite, on distingue également l’imposant amas globulaire 47 Tucanae (un million d’étoiles) situé à environ 13 000 années-lumière.
Auteurs et éditeurs : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.
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