Overblog Tous les blogs Top blogs Technologie & Science Tous les blogs Technologie & Science
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
Le blog de cepheides

Le blog de cepheides

articles de vulgarisation en astronomie et sur la théorie de l'Évolution

Publié le par Céphéides

(le sommaire général du blog est accessible ICI)

 

Voici quelques courts articles parus sur le site Facebook du blog

 

 

 

la nÉbuleuse Medulla

 

nébuleuse planétaire
nébuleuse Nebulla

 

        La nébuleuse Medulla a été ainsi nommée parce qu’elle ressemble à un cerveau (medulla en anglais veut dire moelle, c'est-à-dire la substance centrale de certains organes). Situé en regard de la constellation de Cassiopée dans l’hémisphère nord, il s’agit du rémanent (coquille de gaz en expansion) d’une étoile massive ayant explosé en supernova il y a une dizaine de milliers d’années.

        La nébuleuse brille encore en lumière visible en raison du violent contact entre le milieu interstellaire et l’onde de choc généré par l’explosion. En revanche, l’intense production de rayons X engendrée par la nébuleuse reste discutée. L’explication la plus probable est la présence d’un pulsar (découvert il y a peu) éjecté à plus de 1000 km/s par la supernova. Rappelons qu’un pulsar est une étoile à neutrons, vestige du noyau de l’étoile primitive, tournant très rapidement sur lui-même en émettant un signal périodique.

        Bien que s’étendant sur une distance aussi importante qu’une pleine lune, Medulla est si peu lumineuse qu’il a fallu 130 heures d’exposition pour obtenir la photo ci-dessus…

              
Crédits-photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.

 

 

LA NÉBULEUSE DU DAUPHIN


 

étoile de Wolf-Rayet, stade précurseur de supernova
nébuleuse du Dauphin


   

        La nébuleuse du Dauphin (cataloguée sous le nom de Sharpless 308) est une bulle immense soufflée par une étoile géante chaude. Elle se situe à environ 5200 années-lumière, en regard de la constellation du Grand Chien, une constellation de l’hémisphère nord connue depuis la plus haute antiquité car elle abrite Sirius, l’étoile la plus brillante du ciel.

 

           Cette bulle dite du Dauphin s’étend sur plus de 60 années-lumière tandis que l’étoile qui la génère, une géante bleue qu’on aperçoit près du centre de la nébuleuse, est une étoile de Wolf-Rayet.

        Les étoiles de type Wolf-Rayet sont des étoiles massives (au moins 20 fois la masse du Soleil) et correspondent à une courte phase qui précède leur explosion en supernova. C’est durant cette période que ce type d’étoiles souffle à très grande vitesse des bulles de matière expulsée lors de phases précédentes.

        Dans le cas de Sharpless 308, la nébuleuse soufflée par les vents stellaires rapides est âgée d'environ 70 000 ans. D’autres émissions de matière auront probablement lieu avant que l’étoile ne s’embrase enfin en une explosion cataclysmique la transformant en une supernova si brillante qu’elle éclipsera toutes les étoiles voisines. Elle illuminera alors durant quelques mois les nuits de notre planète, apparaissant soudain comme une « nouvelle étoile » (d’où le nom de supernova) alors qu’il s’agira en réalité de sa mort.

 

Crédits-photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.

 

 

LES JAILLISSEMENTS DE CENTAURUS A


 

trou noir géant, rayonnement électromagnétique, fusion galactique
galaxie Centaurus A


       

        La galaxie Centaurus A est située à 12 millions d’années-lumière et est connue pour être une radiogalaxie : elle émet des ondes radio ainsi que des photons très énergétiques de type rayons X et rayons gamma. Les scientifiques pensent aujourd’hui que c’est son trou noir central qui explique le phénomène. En effet, ce trou noir géant expulse, pour une raison mal élucidée, une partie de la matière qui est attirée par lui.

        De ce fait, au delà de la galaxie, les jets de matière se gonflent en d’immenses bulles radio-émettrices qui brillent durant des millions d’années. Au contact de matière périphérique ou de gaz, ces bulles peuvent d’ailleurs recommencer à émettre après des milliards d’années. Sur la photo ci-dessus, on peut distinguer le rayonnement X matérialisé en bleu et le rayonnement micro-onde en orange conférant un étrange aspect à Centaurus A.

..
Crédits-photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.

 

LA GALAXIE DU FOURNEAU

 

NGC 1316, collisions galactiques
galaxie du Fourneau

        La galaxie du Fourneau A (NGC 1316) présente un aspect étrange. Elle est située à 80 millions d’années-lumière de nous, en regard de la constellation du même nom, et possède un diamètre de 60 000 années-lumière. C’est une radiogalaxie présentant un jet émettant des ondes radio (quatrième source radio astronomique la plus intense).

        Il s’agit en fait d’une énorme galaxie elliptique possédant des trainées de poussière sombres habituellement rencontrées dans les galaxies spirales. Les scientifiques se sont longtemps demandé quelle pouvait avoir été l’origine d’un maelstrom de cette nature. L’explication réside dans la collision et la fusion de galaxies plus petites durant les derniers milliards d’années. La preuve de cet immense imbroglio réside dans la faible quantité d’amas stellaires retrouvés dans le dense centre galactique où les amas ont été détruits par la présence d’un trou noir hypermassif (150 millions de fois la masse du Soleil).

       Les bandeaux de poussière témoignent de ce qu’au moins une des galaxies dévorées était une spirale. On estime que cette gigantesque fusion s’est produite il y a 3 milliards d’années.

 

Crédits-photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.

 

 

LA MER DU NORD LUNAIRE

 

Lune, mare frigoris, cratère Pluton, vallée alpine lunaire
Lune, hémisphère nord

        La géographie lunaire est à présent bien détaillée, du moins sur la face qu’elle présente en permanence à la Terre. Il est vrai que la face cachée, longtemps inaccessible, commence à être également bien connue depuis les photos prises par les sondes soviétiques en 1959 (Luna 3) et en 1965 (Zond 3), la vision directe par un astronaute (William Anders en 1968) et l’alunissage de la mission chinoise Change’e 4 en janvier 2019.

        Sur la photo ci-dessus, on peut observer l’hémisphère nord de la face visible de notre satellite. C’est là que se trouve, en haut de l’image, Mare Frigoris (la « mer » du Nord), plus claire que le reste des « mers » lunaires. À gauche du centre, on distingue le cratère Platon, large de 95 km, tandis que sur sa droite se dressent les sommets des Alpes lunaires marquant la limite entre Mare Imbrium (la Mer des Pluies) plus bas et Mare Frigoris. Nulle analogie de ces « Alpes » avec les terriennes édifiées durant des millions d’années par la tectonique des plaques : les Alpes lunaires se sont formées lors de l’impact géant ayant créé Mare Imbrium.

        Les Alpes lunaires sont coupées par une entaille rectiligne à 45° qui relie ces deux mers : on l’appelle la Vallée Alpine lunaire qui s’étend sur 160 km pour une largeur de 10 km.
.
        La face cachée, quant à elle, plus fine et moins accidentée que la face visible, attend d’être encore un peu mieux explorée. Protégée des émissions radio de la Terre, elle servira très certainement de lieu d’accueil pour l’implantation de radiotélescopes qui pourront en toute quiétude observer la voûte étoilée.


Crédits-photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
Un service de : ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.

 

 

M78, UNE NÉBULEUSE DANS ORION


 

nébuleuse centrale dans Orion, Alnitak, ceinture d'Orion
M 78

        En forme de sablier, la constellation d’Orion est parfaitement identifiable par sa ceinture (ou baudrier) qui aligne parfaitement trois étoiles d’apparente luminosité identique (mais qui n’ont spatialement parlant aucune relation entre elles) et par les quatre étoiles brillantes situées de part et d’autre. Les deux plus brillantes parmi elles sont Bételgeuse, une supergéante rouge en fin de vie, et Rigel une géante bleue située à son exact opposé.

        Si l’on observe attentivement le centre d’Orion (la ceinture), on discerne en regard de l’étoile la plus à l’est (Alnitak) la présence d’une nébuleuse, M78, visible aux jumelles comme une petite tache. Située à environ 1500 années-lumière, son diamètre est de 5 années-lumière et elle apparaît au télescope comme une grande étendue bleutée (au centre de la photo ci-dessus).

        La poussière qui compose M78 réfléchit en fait la lumière bleue des jeunes étoiles chaudes de la région et elle est parsemée de rubans de poussière sombre tandis qu’elle est entourée d’autres nébuleuses par réflexion. L’ensemble conduit à la présence d’un superbe panorama céleste séduisant grandement l’observateur.
 

Crédits-photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.

 

 

NÉBULEUSE DE LA TARENTULE

 

périphérie du Grand Nuage de Magellan, pouponnière d'étoiles, supernova, binaire à contact
nébuleuse de la Tarentule

        À 180 000 années-lumière du système solaire, en périphérie du Grand Nuage de Magellan (galaxie satellite de la Voie lactée) et en regard de la constellation de la Dorade, on peut observer la plus grosse nébuleuse connue, celle de la Tarentule. Elle s’étend en effet sur plus de 100 000 années-lumière. Si elle était aussi proche de nous que la nébuleuse d’Orion que nous avons récemment évoquée, sa taille dans notre ciel serait égale à soixante fois celle d’une pleine Lune…

        On trouve en son centre un groupement extrêmement compact d’étoiles chaudes parmi les plus massives et brillantes connues, visible dans les teintes bleutées. Cet endroit très particulier est la plus importante pouponnière d’étoiles observée. Les géantes bleues qui s’y trouvent épuisant en seulement quelques millions d’années leur carburant d’hydrogène, il n’est pas étonnant que ce soit là que l’on ait pu repérer une des plus récentes parmi les proches supernovas et même une « binaire à contact » associant deux composantes à courte période orbitale.

        Les pattes de la Tarentule, quant à elles, sont visibles en rouge en raison de l’excitation de l’hydrogène par les rayonnements surpuissants des étoiles géantes.


Image Crédit & Copyright: Josep Drudis
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.

 

PHOBOS, LUNE DE MARS
 

planète Mars, sonde Mars Express
Phobos

        La planète Mars possède deux satellites naturels mais qui n’ont rien à voir avec notre Lune. Le plus grand d’entre eux, Phobos, est également le plus proche de la planète (le deuxième, plus excentré, a pour nom Deimos).

        La photo ci-après, prise en 2020 par la sonde européenne Mars Express,, nous montre Phobos, un objet irrégulier qui a la particularité d’être le satellite le plus sombre de tout le système solaire. Cette couleur presque noire et son orbite très irrégulière indique qu’il s’agit vraisemblablement d’un astéroïde capturé par la planète rouge. Il est formé d’un amalgame de roches noires et de glace. Constellé de multiples cratères (notamment sur la face qui n’est pas visible), il est recouvert d’au moins un mètre de poussière. Sa petite taille l’a empêché de prendre une forme sphérique.

        Phobos est si proche de Mars que, du sol du centre de la planète, on peut le voir traverser le ciel deux fois par jour alors qu’il est totalement invisible depuis les pôles. Son orbite s’abaisse constamment ce qui laisse supposer que, dans une cinquantaine de millions d’années, il finira par se fragmenter sous l’action des forces gravitationnelles martiennes avant de s’écraser sur la planète.
.
Crédits : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.

 

 

 

GALAXIE M96 VUE PAR HUBBLE
 

galaxie de Seyfert, supernova de type Ia
M 96


        Située à environ 35 millions d’années-lumière, en regard de la constellation du Lion, cette superbe galaxie spirale barrée fait partie du groupe galactique Leo 1 dont elle est un des éléments dominants. Sa taille est voisine de celle de la Voie lactée (100 000 années-lumière).

        Dans cette photo prise par le télescope spatial Hubble, on peut observer son noyau blanc très lumineux qui classe M96 parmi les galaxies de type Seyfert c'est-à-dire celles qui présentent une gigantesque source de rayonnement électromagnétique très certainement en rapport avec un trou noir central supermassif.

        De longues traînées de poussière donnent l’impression de virevolter autour du centre de M96 tandis que les faibles bras spiraux bleutés par de nouvelles étoiles paraissent presque anémiques. La dissymétrie de l’ensemble est encore mal connue et est peut-être en rapport avec de très anciennes interactions gravitationnelles avec d’autres membres galactiques de son groupe.

        C’est dans cette galaxie qu’a été découverte le 9 mai 1998 une supernova de type Ia (dite thermonucléaire) caractéristique des systèmes binaires contenant au moins une naine blanche.

.

Crédits photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.

 

 

GALAXIE ANNULAIRE
 

galaxie annulaire, collision galactique ancienne, galaxie de Seyfert
galaxie AM 0644-741


        Voici encore une très belle (et très étrange) photographie prise par le télescope spatial Hubble. On peut y voir une galaxie lenticulaire qui présente la forme d’un anneau presque parfait. Quelle peut être l’explication de cette structure bizarre ?

        À 300 millions d’années-lumière, en regard de la constellation du poisson volant, une petite construction théorique de l’hémisphère sud, la galaxie AM 0644-741 est bien plus étendue que la Voie lactée puisqu’elle mesure plus de 150 000 années-lumière. Son bord bleuté est composé de nouvelles étoiles massives étincelantes tandis que son centre en jaune a été décentré.

        L’explication de cette curieuse disposition est une fois encore le résultat d’une collision galactique. Il y a bien longtemps, une galaxie plus petite l’a traversée en son centre de part en part (la petite galaxie est à présent hors champ). Quand un tel gigantesque événement se produit, il y a très peu de collisions d’étoiles, celles-ci étant séparées par beaucoup trop de vide. En revanche, les forces gravitationnelles sont à l’œuvre : poussière et gaz se densifient et induisent une formidable création d’étoiles qui se déplacent du point d’impact vers la périphérie à la manière de ronds à la surface de l’eau. D’où l’image plutôt insolite qui en résulte.


Crédits photo : Robert Nemiroff (MTU) & Jerry Bonnell (UMCP)
ASD de NASA / GSFC & Michigan Tech. U.

 

 

 


Dernier sommaire général du blog : cliquer ICI

  

l'actualité du blog se trouve sur FACEBOOK

 

 

Voir les commentaires

copyrightfrance-logo17

Articles récents

 POUR REVENIR À LA PAGE D'ACCUEIL : CLIQUER SUR LE TITRE "LE BLOG DE CEPHEIDES" EN HAUT DE LA PAGE 

 

 

Sommaire général du blog : cliquer ICI

 

 

 

 

Fréquentation

à fin octobre 2025

 

Visiteurs uniques : 674 948

 

Pages/articles vus : 961 803

 

 

 

Du même auteur, en lecture libre :

 

Alcyon B, roman de science-fiction 

 

Viralité, roman 

 

Camille, roman

 

La mort et autres voyages, recueil de nouvelles (djeser2.over-blog.com)

 

 

 

Hébergé par Overblog