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Le blog de cepheides

Le blog de cepheides

articles de vulgarisation en astronomie et sur la théorie de l'Évolution

Publié le par cepheides
Publié dans : #médecine







 

                               hippocrate-2.jpg

                     

le serment d’Hippocrate





 

    Il y a quelques mois, en abordant le délicat problème de l’homéopathie, j’avais évoqué le nombre incroyable de techniques et/ou approches thérapeutiques non officielles existantes, celles que l’on range souvent dans le catalogue extensible des médecines parallèles (autrement appelées « médecines douces »). Il est temps aujourd’hui de revenir sur l’utilisation de ces méthodes plutôt mal connues.

 
   Précisons d’emblée que le recours à des pratiques médicales non éprouvées n’est pas un évènement marginal : la Direction Générale de la Santé estime qu’entre
30 et 50% de la population de notre pays ont recours de manière régulière à ce type de pratique. Il s’agit là d’un réel phénomène de mode qui, le plus souvent et heureusement, vient compléter la médecine officielle. Toutefois, hélas, ce n’est pas toujours le cas et c’est là que le bât blesse : promettre, par exemple, la guérison d’un cancer par un travail psychologique isolé destiné à  « prendre en charge – et donc éradiquer – le processus tumoral par un rééquilibrage des fonctions naturelles » tient, au mieux, du charlatanisme et, plus probablement, de la non assistance à personne en danger (au minimum)… Mais revenons d’abord un instant sur ce que l’on appelle la santé.

 

 

 

 

 évolution de la notion de santé

 

    

Selon l’OMS, la santé « renvoie à un état de total bien-être physique, social et mental de l’individu » ce qui, effectivement, est loin de la formulation ancienne qui se résumait à une absence de maladie. Le problème est que tout ce qui n’est pas maladie ou infirmité échappe le plus souvent aux professionnels de santé et aux structures de soins. On comprend dès lors mieux la possibilité d’activités médicales exotiques dans ce domaine plus imprécis et l’irruption de thérapeutes autoproclamés, voire de gourous plus ou moins bien intentionnés.  La notion de santé (on disait jadis bonne santé) variant selon les latitudes et les personnes, de nombreuses « techniques » prétendent la conserver ou la recouvrer : on estime qu’il existe plus de trois cent méthodes différentes, la quasi-totalité d’entre elles échappant à toute tentative d’évaluation quelque peu crédible.  Comme toujours, il existe bien des nuances qui juxtaposent l’acceptable et le pire : puisque de nouvelles « approches » apparaissent constamment – l’imagination de ces nouveaux thérapeutes n’ayant d’égale que la crédulité de leurs victimes  –  il est bien difficile de tenir une liste à jour. Essayons néanmoins d’y voir plus clair.

 

 

 

 

réalité des médecines parallèles

 


     Les médecines parallèles, aujourd’hui, se vendent bien et on peut les classer en deux groupes différents selon qu’elles sont pratiquées par des professionnels de santé ou de simples amateurs. Il est bien entendu impossible de les énumérer toutes (d’autant qu’elles varient d’un pays à l’autre) et pour celles que l’on citera on trouvera un bref résumé en fin de sujet. Je tiens d’ailleurs à préciser que les techniques rapportées ci-après ont été choisies au hasard parmi des centaines de postulants :  elles ne sont donc citées qu’à titre d’exemples…

 

*
médecines parallèles pratiquées par des professionnels de santé

 
     Bien qu’elles ne soient en aucune façon enseignées par les facultés de médecine, elles sont pratiquées par des personnes qui ont reçu une formation médicale, le plus souvent des médecins mais pas forcément. On trouve dans cette catégorie
l’homéopathie à propos de laquelle j’ai déjà eu l’occasion d’écrire un sujet (voir l’article : l’homéopathie), l’acupuncture, l’auriculothérapie, l’ostéopathie, la naturopathie, la réflexologie, l’iridologie et bien d’autres encore.  On les pratique au vu et au sus de tout le monde, certaines d’entre elles étant même remboursées par la Sécurité sociale.  De nombreux médecins signalent les pratiquer sur leurs plaques professionnelles, à l’entrée de leurs cabinets, et leur prise en charge par le corps médical ne cesse de croître (environ 10% des médecins inscrits à l’Ordre des Médecins, un chiffre variable selon les départements, avouent y recourir).  On ne sait pas faire aujourd’hui la part de ce qui revient à l’impact thérapeutique réel de ces techniques et de ce qui résulte d’un simple effet placebo mais leur évaluation a été confiée à l’INSERM par la Direction générale de la santé.  Ce que l’on peut en revanche affirmer, c’est qu’elles sont généralement mises en œuvre par des professionnels avertis qui ne manqueront théoriquement pas de s’en remettre à des approches plus codifiées en cas de nécessité…

 

*
médecines parallèles pratiquées par des amateurs

 

On entend par « amateur » toute personne n’ayant pas suivi de cursus médical spécifique. Ces « médecines » peuvent relever de traditions historiques, d’une approche ethnique ou culturelle, de la simple idéologie et, pour un nombre conséquent d’entre elles, du pur charlatanisme.  C’est dans ce groupe forcément hétérogène que l’on trouve l’anthroposophie, la biothérapie gazeuse, l’urinothérapie, la kinésiologie, la médecine ayurvédique, la chromothérapie, la cristallographie, la gemmothérapie, etc. (voir descriptif sommaire en fin de sujet).  Quand ces médecines parallèles sont exécutées en sus de la médecine officielle, le risque n’est pas bien grand (encore que..)  mais il en va tout autrement lorsque – comme c’est souvent les cas – elles prétendent  agir seules : en pareil cas, attention, danger !  Même lorsque la médecine officielle a épuisé toutes ses possibilités, elles restent éminemment nuisibles : j’ai en mémoire nombre de cas de malheureux qui ont dispersé leurs dernières forces dans des voies sans issue ayant rendu leurs derniers jours particulièrement pénibles…

 

 

 

 

médecines parallèles et dérives sectaires

 


     Il est parfois bien difficile de faire la part de ce qui est illégal et de ce qui ne l’est pas. La frontière, ici, entre prescriptions tolérables (et parfois même utiles) et charlatanisme est ténue : tout dépend de l’utilisation qui est faite. C’est la raison pour laquelle les Pouvoirs publics s’intéressent de près à la question, aidés en cela par la Miviludes (Mission Interministérielle de VIgilance et de Lutte contre les DErives Sectaires). Le représentant de l’Ordre des médecins au sein du conseil d’orientation de la Miviludes, Daniel Grunwald, avoue toute la difficulté à faire passer un message clair : « Les médecines dites douces ne sont pas, en elles-mêmes, dangereuses, affirme-t-il, et peuvent même être utiles dans certains cas… et, dans d’autres cas, devenir franchement dangereuses. Il n’y a pas d’un côté, le licite, de l’autre, l’illicite. Tout dépend de l’utilisation qui en est faite… » Dans un cadre précis, elles peuvent se révéler intéressantes, ajoute-t-il, « par exemple, pour des troubles fonctionnels isolés, ou bien à titre symptomatique, lors d’affections reconnues. Il faut, bien sûr, que les produits prescrits, s’ils ne sont pas scientifiquement éprouvés, soient garantis sans risques iatrogènes (voir glossaire), sans contraintes anormales, notamment financières, et que les patients soient dûment informés et consentants. Enfin et surtout, ces thérapeutiques ne doivent en aucune façon remplacer les conseils et prescriptions adaptés qui découlent des données actuelles de la science ! » (sources : Bulletin national de l’Ordre des médecins, N°4, avril 2008).

 

 

 

 

médecines parallèles, loi et déontologie

 


   Il existe des similitudes entre le travail de déstructuration mentale organisé par les sectes et les adeptes inconditionnels de certaines médecines parallèles.  C’est le cas quand, par exemple, les tenants d’une « médecine exotique » refusent de permettre la moindre discussion sur la technique retenue qu’ils jugent incritiquable.  Leur croyance relève alors de la foi et si, d’aventure, on se risque à avancer qu’aucune évaluation objective de la théorie en cause n’a été faite, qu’il est impossible d’affirmer sereinement non seulement le bien-fondé mais la réalité des résultats obtenus, ils se récrient qu’il s’agit « d’un complot de la médecine officielle dont le seul but est de pérenniser ses revenus et d’asseoir son autorité. » Que faire face à une telle incompréhension ?  Avant tout, il convient de chercher à convaincre la personne, de la façon la plus paisible et la plus dépassionnée possible, non de forcément renoncer à son approche mais de réfléchir ; il faut la persuader de se renseigner auprès de malades ayant eu recours à la technique - et singulièrement ceux parfois nombreux qui ont été rejetés par les adeptes de la soi-disant thérapie – afin de connaître leur sentiment. Si cela est possible, il faut essayer de faire apparaître les réelles motivations du « thérapeute » qui, généralement, n’ont rien de médical mais relèvent le plus souvent, ici d’une idéologie partisane, là d’un évident bénéfice financier. Il est important que la personne comprenne qu’on ne la juge pas, qu’on ne souhaite certainement pas la faire se renier, qu’on ne cherche soi-même aucun bénéfice personnel et, surtout, qu’on n’intervient que parce que qu’on la croit en danger. Enfin, si tous ces efforts demeurent infructueux, il est indispensable de lui faire savoir qu’il sera toujours temps de faire machine arrière et qu’on l’aidera alors du mieux qu’on le pourra et sans arrière-pensée : en pareil cas, l’orgueil des uns et des autres n’a aucune place.

 

Pour les fauteurs de trouble et autres gourous en mal de renommée, la réponse est plus facile car le côté affectif et douloureux est presque toujours absent : il suffit de s’en tenir à la Loi qui doit être identique pour tous avec, dans le cas plus particulier des médecins, un renvoi à leur code de déontologie, dont je rappellerai pour conclure quelques uns des principaux articles se rapportant à ce sujet :

 

. article 30 : « Est interdite toute facilité accordée à quiconque se livre à l’exercice illégal de la médecine. »

 

. article 39 : « Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé. Toute pratique du charlatanisme est interdite. »

 

. article 21 : «  Il est interdit aux médecins, sauf dérogations accordées dans les conditions prévues par la loi, de distribuer à des fins lucratives des remèdes, appareils ou produits présentés comme ayant un intérêt pour la santé. Il leur est interdit de délivrer des médicaments non autorisés. »

 

. article 32 : « Dès lors qu’il a accepté de répondre à une demande,  le médecin s’engage à assurer personnellement au patient des soins consciencieux, dévoués et fondés sur les données acquises de la science (…). »

 

(Sources : Bulletin national de l’Ordre des Médecins)

 

 

Voici donc pour les médecins mais pour tous il y a évidemment la loi que nul n’est censé ignorer et à laquelle force doit rester.
 

 

 

Nota : un cas particulier, le refus de transfusion sanguine

 


   On sait que les témoins de Jéhovah refusent la moindre transfusion sanguine.  La loi  du 4 mars 2002 est très explicite sur ce sujet : elle affirme que « aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne… » même si elle ajoute que « si la volonté de la personne de refuser ou d’interrompre un traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables. » (Sources : Bulletin national de l’Ordre des médecins)

 

Que faire donc si la personne refuse les soins ? Le médecin ne risque-t-il pas d’être poursuivi sur un autre plan juridique, celui de la non-assistance à personne en danger ? Il arrive alors que, considérant qu’il s’agit de la mise en cause à cours terme d’un pronostic vital, le médecin passe outre. La jurisprudence lui donne souvent raison : aucune violation du droit au refus de soin ne pourra lui être opposé (même exprimé par le patient ou sa famille) pour peu qu’il ait accompli un « acte indispensable à la survie du malade et proportionnel à son état ».  Douloureux cas de conscience qu’il est bien difficile de gérer…

 

Ajoutons que, dans le cas des mineurs, le médecin doit prendre les décisions qu’il juge nécessaire à la santé du mineur, même contre l’avis des parents.
 

 

 

 

Glossaire

 

risque iatrogène :  une maladie, un état, un effet secondaire, etc... sont iatrogènes lorsqu'ils sont occasionnés par le traitement médical  En grec le mot signifie littéralement "provoqué par le médecin" (iatros : médecin ; génès : qui est engendré), ou par d'autres professionnels de la santé, par exemple par un pharmacien. (in Wikipedia France)

 

 

 

 

Annexe : descriptif rapide des techniques évoquées


(les notions brièvement décrites ci-après – et forcément rudimentaires – sont tirées de l’encyclopédie en ligne Wikipédia France. Pour en savoir plus sur les différents sujets, se rendre sur le site de Wikipédia qui donne certaines explications et les liens nécessaires.)

 

 

* acupuncture : l'acupuncture ou acuponcture (du latin : acus, "aiguille" et pungere "piquer") dont la caractéristique la plus représentative est son traitement par implantation d'aiguilles, constitue l'une des composantes de la médecine traditionnelle chinoise. L'acupuncture traditionnelle est un art thérapeutique qui élabore son raisonnement diagnostique et thérapeutique sur une vision énergétique taoïste de l'Homme et de l'univers : l'Homme, microcosme, organisé à l'image du Macrocosme universel, s'en trouve donc soumis aux mêmes règles, qui devront inspirer son mode de vie, et serviront de trame à l'élaboration de l'acte médical. L'efficacité de l'acupuncture fait toujours débat au sein de la communauté scientifique.

 

* auriculothérapie : l'auriculothérapie, ou acupuncture auriculaire, est une pratique de médecine non-conventionnelle se voulant diagnostique et thérapeutique mise au point dans les années 1950 par le Dr Paul Nogier, médecin généraliste lyonnais. Elle repose sur l'hypothèse qu'il existerait une correspondance entre l'oreille externe et les différents organes du corps, ou somatotopie. Il serait alors possible dans certains cas de soigner ces différents organes en piquant le pavillon de l'oreille à l'aide d'aiguilles stériles.

 

* ostéopathie : l'ostéopathie est une médecine non conventionnelle créée par Andrew Taylor STILL (1828-1917), essentiellement basée sur des techniques manuelles, et repose sur quatre concepts :

a. L'unité : celle du corps (toutes les parties sont reliées, par la vascularisation, le  système nerveux et le tissu conjonctif), mais aussi de l'être humain dans sa globalité, rassemblant ses aspects physique, émotionnel, mental, intellectuel, spirituel.

b. L'interrelation entre la structure et la fonction : un organe ne pourrait fonctionner correctement que si sa configuration tridimensionnelle est conforme à celle d'origine, et inversement.

c. La capacité d'autoguérison : le corps humain disposerait de toutes les capacités d'adaptation et de défense nécessaires. Les ostéopathes fondent leur réflexion sur les conditions qui ont mis ces moyens en défaut, et tentent de lever l'obstacle.

d. "Le rôle de l'artère est absolu" : toute structure somatique non atteinte d'une lésion organique est capable de fonctionner normalement, pour peu que sa vascularisation soit correcte - et que l'alimentation ait fourni des nutriments qualitativement et quantitativement suffisants.

 

* naturopathie :  la naturopathie est une médecine non conventionnelle visant à « rééquilibrer » le fonctionnement de l'organisme par des moyens « naturels » : alimentation, hygiène de vie, phytothérapie, massages, exercices, etc., et psychologie pour la « naturopathie rénovée » qui place le désordre psycho-émotionnel en tête de liste des déséquilibres physiologiques qui en découlent.

 

* réflexologie : la réflexologie est une discipline médicale non conventionnelle de type massage. Elle repose sur le postulat infondé scientifiquement selon lequel chaque organe, glande partie du corps ou fonction physiologique correspondrait à une zone ou un point sur les mains, les pieds ou les oreilles. Un toucher spécifique appliqué sur ces zones permettrait ainsi de localiser les tensions et de rétablir l'équilibre du corps. Pour ses praticiens, la réflexologie libérerait les facultés d'auto-guérison de l'organisme et permettrait de soulager divers troubles sans traitement médicamenteux... Cette technique manuelle se place dans une approche énergétique et globale du corps. Elle s'apparente au shiatsu ou à l'acupuncture.

 

* iridologie : techniques de diagnostic et de prévention, l’iridologie est fondée sur l’examen minutieux de l’iris pour évaluer la constitution de l’individu et déterminer ses prédispositions à la maladie.

 

* anthroposophie : la médecine anthroposophique est une forme de médecine non conventionnelle pratiquée à partir des années 1920. Selon les théories de l'anthroposophie, il faut, dans la démarche thérapeutique, tenir compte, notamment, des trois composantes de l'être humain : corps, âme et esprit et des relations entre l'homme et l'univers.  Pour cela elle utilise des médicaments issus des règnes minéral, végétal et animal et des dynamisations de type homéopathique mais aussi des remèdes à concentrations plus élevées qui s'apparentent à de la phytothérapie. Bien que recourant à des dilutions homéopathiques pour certains médicaments, la médecine anthroposophique est spécifique et bien distincte de l'homéopathie. En général, en médecine anthroposophique, on utilise des dilutions décimales. Cette médecine fait également appel à des thérapeutiques artistiques et à des soins externes (massages, enveloppements...).

 

* biothérapie gazeuse :  présentée comme une médecine de terrain dérivée de l'homéopathie, la biothérapie gazeuse procède par injection de gaz dilués et dynamisés. Crée par le Docteur Fix, elle est censée notamment agir sur les allergies et sur les rhumatismes, principalement dans le syndrome du canal carpien et dans les arthroses du genou. Elle reste à ce jour totalement non évaluée.

 

* urinothérapie : elle est également appelée Amaroli qui est le nom donné en Inde à la pratique qui consiste à boire une partie de son urine pour entretenir sa santé ou se soigner. En Occident elle est appelée urinothérapie, ou auto-urine thérapie.  Cette technique, non évaluée, a de nombreux adeptes en Asie (Japon), en Europe (surtout Allemagne et Pays-Bas) et aux USA. 

 

* kinésiologie : la kinésiologie est l'étude des mouvements humains.  Enseignée dans plus de 100 pays (il existe des diplômes spécifiques au Canada), elle se divise en un grand nombre de techniques dont certaines à buts thérapeutique ou diagnostique (kinésiologie harmonique, kinésiologie hypersens, édukinésiologie, kinésiologie spécialisée). Son évaluation reste à faire.

 

* médecine ayurvédique : l'Ayurveda ou « médecine ayurvédique » est une médecine indienne qui puise ses sources dans les textes sacrés des Veda (environ - 3 900 ans av. J.-C. à - 1500 ans av. J.-C.) et dont les principes sont ceux de ce qu'on appelle aujourd'hui la « médecine naturelle », ce qui signifie qu'ils respectent les lois de la Nature. En l'occurrence il s'agit d'une approche dite holistique de la culture védique qui constitue les prémices de l'hindouisme. L'utilisation du mot Veda, qui signifie Connaissance, indique l'importance de l'Ayurveda en Inde. L'Ayurveda propose un bien-être durable dans la vie, tant individuelle que familiale et sociale. Elle est censée replacer l'homme dans sa dimension à la fois physique et spirituelle.

 

chromothérapie : la chromothérapie ou thérapie des couleurs est une médecine alternative. Elle est utilisée pour équilibrer l’énergie personnelle, sur un plan physique, mental, émotionnel ou spirituel.

La méthode standard de diagnostic utilisée en chromothérapie a été développée par le Dr Max Luscher au début du vingtième siècle. La chromothérapie remonte aux temps les plus anciens, probablement aux origines de la médecine ayurvédique (voir plus haut). La tradition indienne associe les couleurs aux chacras. On trouve aussi des traces de l’utilisation thérapeutique des couleurs dans la civilisation chinoise antique. La médecine traditionnelle chinoise associe une couleur à chaque organe.

La chromothérapie utilise les couleurs sur différents supports : pierres et gemmes, bougies, prismes, vêtements ou verres teintés, par exemple. Les couleurs ayant un effet à la fois positif et négatif, la chromothérapie fonctionne selon des règles très subtiles.

Son évaluation scientifique n’a jamais été faite.

 

* cristallothérapie : d’après ses promoteurs, la lithothérapie ou cristallothérapie utiliserait l’énergie des pierres pour réharmoniser les chakras et les corps subtils et rétablir l’équilibre du corps, de l'âme et de l'esprit. Elle aiderait sur le plan physique, psychologique et spirituel par la libération de certains blocages émotionnels et par les prises de conscience qu’elle permettrait.  Il s’agit d’une discipline non conventionnelle qui n’a jamais pu être évaluée scientifiquement.

 

* gemmothérapie :  La gemmothérapie est une médecine non conventionnelle fondée par le docteur Pol Henry, elle utilise des tissus embryonnaires végétaux en croissance tel que jeunes-pousses, bourgeons, radicelles, préparés par macération dans un mélange d'eau, de glycérine et d'alcool pour obtenir un extrait que l'on nomme « macérat glycériné ».

 

 

 

 

Mots-clés : santé - médecines parallèles - médecines douces - médecines alternatives - Direction Générale de la santé - INSERM - Miviludes - code de déontologie médicale - transfusion sanguine - Témoins de Jéhovah

 (les mots en blanc renvoient à des sites d'informations complémentaires)

 

 

 

 

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Mise à jour : 25 février 2023

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Publié le par cepheides
Publié dans : #éthologie

 

 

     Pour le trentième article du blog, il me paraît judicieux de revenir sur les commentaires les plus intéressants parus au fil des jours.  Au delà de la simple information, quelquefois passé inaperçue,  ils pourront peut-être permettre d'approfondir certaines idées... Aujourd'hui : l’éthologie.

Bonne lecture



                                  

 

 

                                                             Konrad LORENZ



 

 

Article : l’agression

 

Sujet : guerres et Histoire

 

Le 18 janvier 2008 (par defdef)

     Je viens de lire ton article et la longue citation de Lorenz qu'il contient. J'ai été particulièrement intéressé par l'hypothèse de l'observateur lointain (en général on dit : vu de Sirius plutôt que de Mars) qui ne comprendrait rien aux mouvements historiques. En tant qu'historien amateur, j'ai souvent réfléchi à cet aspect du problème mais en tant que cartésien, je crois que les conflits et les guerres (la forme la plus élaborée de l'agression) naissent de la raison, contrairement à ce que les philosophes soutiennent habituellement. La prétendue absurdité de la guerre est une idiotie, une illusion d'optique due à ce que des participants insuffisamment informés ou ayant un point de vue très restreint (je veux dire : ne voyant pas l'ensemble de l'enjeu) ont l'impression d'être embringués dans des actes complètement délirants où, de plus, leur survie n'est pas assurée. Mais en fait, chaque déclenchement de conflit relève, pour l'agresseur au moins, d'un calcul rationnel (qui peut être faux par erreur d'estimation des facteurs), tout comme symétriquement chaque capitulation est aussi un calcul rationnel. Tout plan de bataille, même celui qui s'avère le plus désastreux (mai 40, Dien Bien Phu) est aussi le produit d'un calcul parfaitement rationnel dont les facteurs ont été mal évalués. Il y a d'ailleurs longtemps que les grands chefs sont à l'abri des émotions, ce qui explique leurs ordres extrêmes (Lorenz parle de l'émotion comme facteur pacifiant dans ta citation).
     Il y a un autre facteur qui joue un rôle très important dans l'Histoire (et dans la Science) : le hasard.

 

Réponse (par cepheides)

     Je suis assez d'accord avec toi, mon cher defdef, lorsque tu nous dis que, chez l'Homme, la préparation d'un conflit - donc d'une agression - relève de la logique. Il existe assurément de nombreux éléments qui expliquent les sources d'un conflit et beaucoup d'identifiants peuvent être isolés : certains sont assez faciles à reconnaître, d'autres ne le seront que bien plus tard lorsque les observateurs auront eu assez de recul pour retrouver la sérénité, d'autres enfin ne seront sans doute jamais clairement définis et, peut-être, le hasard en a-t-il alors une part. Tous, en tout cas, relèvent de la logique (et pour les agresseurs, en effet, d'un calcul rationnel) pour peu qu'on veuille bien les étudier sereinement et je pense tout à fait comme toi qu'il est absurde de déclarer - avec le politiquement correct - que la guerre est une idiotie (ce qui n'empêche pas de la détester). Toute guerre, effectivement, est rationnelle. Ceux qui pensent le contraire ne sont que des individus qui, à leur échelle, ne possèdent qu'une vue partielle de la situation et là aussi je te rejoins. (Je pense souvent à Stendhal et à sa description par son héros, Fabrice del Dongo - dans la Chartreuse de Parme - de la bataille de Waterloo à laquelle il participe et à laquelle il ne comprend rien tant son observation est parcellaire).
Tout ce que je viens de dire ne me semble nullement contradictoire avec l'analyse des éthologues. Lorenz, par exemple, se contente de souligner qu'il existe chez tout individu des seuils d'activation à partir desquels une agression peut être déclenchée (ou dans le cas d'un conflit interhumain une "adhésion" à l'agression collective) et que cela relève en partie de la génétique. L'agression, individuelle ou collective, est probablement un moyen trouvé par l'Evolution pour permettre l'expression de la pression de sélection, seule à même d'assurer l'adaptation d'une espèce. Il n'y a rien là de bien nouveau. Ce qui est plus novateur, me semble-t-il, c'est de dire que ces réactions ne sont plus en rapport avec les dégâts entrainés du fait de l'avancée de la technologie. L'homme possède un cerveau  - notamment le paléocortex ou cerveau reptilien -  qui réagit encore en fonction de situations très anciennes datant d'un temps où il n'était qu'une créature plutôt faible (on sait à présent que nos ancêtres du paléolithique étaient plus des charognards que des chasseurs à l'image gratifiante). De ce fait, la possibilité de destruction d'une agression est sans commune mesure avec ce qu'elle fut par le passé. Surtout, la distanciation que l'homme moderne ressent par rapport aux conséquences de ses actes agressifs n'active plus vraiment les mécanismes inhibiteurs qu'il possède (des mécanismes inhibiteurs d'ailleurs moins développés, comme le souligne Lorenz, que ceux des grands carnivores puisque l'homme est avant tout un omnivore).
     Il s'agit en somme de deux approches parfaitement complémentaires, tout aussi logiques l'une que l'autre. Je reste persuadé que les actions humaines peuvent parfaitement s'expliquer mais que nombre d'entre elles nous sont encore mal connues. L'éthologie nous apprend ici que les comportements ne s'appuient pas seulement sur des situations bien précises et parfaitement avérées mais également sur des comportements liés à notre héritage biologique. Intéressant, non ?
     Enfin, dans ta dernière phrase, tu fais allusion au hasard, notamment en science. Il y aurait beaucoup à en dire mais il s'agit là d'un autre sujet. On peut néanmoins se poser la question suivante : le hasard n'est-il pas, au fond, que la somme de ce que nous ne pouvons ou ne savons pas décrypter ? L'Evolution, par exemple, avance "au hasard", certes, c'est à dire sans but prédéfini, mais si l'on connaissait TOUS les intervenants physicochimiques en jeu, ne pourrait-on pas prévoir cette évolution ? Vaste (et vieux) sujet...

 

 

Sujet : une illustration de l’agression

 

Le 20 janvier 2008 (par cepheides)

     Voici une anecdote qui va dans le sens de ce qu'écrit Lorenz. Mon ex-femme habite l'Ile de la Réunion et, comme elle a un grand jardin, elle possède 7 teckels des deux sexes. Justement, une des femelles est actuellement en chaleur et, avant-hier, le 18 janvier, le petit chien de ses voisins, attiré par l'odeur de la chienne en chasse, a réussi à pénétrer dans la propriété pourtant bien fermée. Il a immédiatement été attaqué par les teckels mâles. Cela a été plutôt difficile de séparer les protagonistes mais le petit chien a été finalement rendu à ses maîtres. Malheureusement, il est mort quelques heures plus tard de ses blessures... Ce qui m'amène faire deux remarques :
          1. les animaux en groupe - ici en meute - sont toujours plus violents sur un ennemi isolé : celui-ci ne peut pas montrer à tous ses attaquants en même temps sa soumission;
          2. dans un espace clos, la fuite est impossible et, comme le souligne Lorenz, cela se termine le plus souvent par la mort du plus faible. C'est d'ailleurs tout le problème des animaux en captivité.
     Les lois de la Nature sont immuables. Pourquoi ce qui est vrai pour tous les animaux ne le serait-il pas (au moins encore un peu) pour l'Homme ?

 

 

Sujet :  quelques références en éthologie


Le 20 janvier 2008 (par keno)

     Lectrice régulière de votre blog, j'admets être tout particulièrement intéressée par le sujet que vous abordez.
     Je pense qu'il est bien difficile de faire la part de ce qui est inhérent à la nature humaine.
     J'aimerais avoir plus d'informations. Pourriez vous m'indiquer quelques auteurs qui ont traité du sujet
     Merci d'avance.


 

Réponse (par cepheides)

     L'éthologie est une science complexe qui ne traite pas (loin s'en faut) du seul problème des comportements humains tels qu'on peut les déduire de l'observation animale  :  si vous souhaitez aborder cette discipline sans recourir d'emblée à des ouvrages trop spécialisés, je ne saurais trop vous recommander l'excellent petit livre de vulgarisation écrit par Lorenz  (ce scientifique fut le vrai codécouvreur de cette discipline et il est donc compréhensible de le retrouver ici un peu partout)  dont le titre est  "Il parlait avec les mammifères, les oiseaux et les poissons", (Paris, Flammarion, 1968), paru également en livre de poche (dans la collection "j'ai lu" si j'ai bonne mémoire). Pour le sujet plus ciblé qui semble vous intéresser, ce même Lorenz a écrit un livre dans lequel il nous fait part de toute la méfiance que lui inspire l'avenir des sociétés humaines (il fut également un authentique "écologiste" avant l'heure). Son titre est : "l'Homme en péril ou la destruction de l'humain", paru chez Flammarion en 1985. Il existe bien sûr de nombreux travaux d'éthologie qu'il est facile d'identifier avec Internet sur les sites dédiés. En revanche, j'attire votre attention sur les méfaits de la médiatisation ambiante  :  on y cite souvent des auteurs comme, par exemple, Boris Cyrulnik, excellent au demeurant, mais qui est à mes yeux plus un psychiatre de tendance analytique qu'un véritable éthologiste. Il convient donc d'être vigilant sur ce que l'on appelle l'éthologie... Je vous souhaite une excellente lecture de ces ouvrages.

 

 

 

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Publié le par cepheides
Publié dans : #médecine



     Voici la suite de l'article consacré aux différents commentaires concernant des sujets de médecine et de biologie. Je vous en souhaite bonne lecture, tout en vous rappelant que vos réactions aux idées développées ici sont toujours les bienvenues.
 




                                                      i

                                                                       

(image : www.enviro2b.com/)

 

 

Article : l’âme

 

 Sujet : "l'âme", énergie vitale ? 

 

Le 9 août 2007 (par medecin)

 

      L'âme pour moi, c'est l'énergie vitale du corps...  On sait en effet que certaines médecines asiatiques utilisent des techniques qui mettent en exergue cette énergie.  Par ailleurs,  je me souviens de ces moines asiatiques qui peuvent concentrer l'énergie qu'ils ont dans une partie de leur corps et d'autres qui peuvent se faire transpercer sans rien sentir...  Ca m'a toujours intrigué...
     Par ailleurs, je pense qu'âme et conscience sont souvent confondues, certains évoquent même l'âme comme une sorte de substance qui est diffuse dans notre corps...  C'est pourquoi je la définirais comme l'énergie interne.  En ce qui concerne la conscience,  je suis quelqu'un qui pense qu'elle est liée aux neurones !  La conscience, c'est les neurones !  Les preuves sur lesquelles je me base  ?  Les états végétatifs chroniques suite à un coma métabolique qui ont détruit la plupart de leurs neurones  : on voit aisément que les malades ne peuvent plus être conscients ;  on met des électrodes sur leur peau et on se rend compte qu'il n'y a plus de réaction lorsqu'ils voient quelqu'un de familier.  Par ailleurs,  le problème est qu'on ne sera jamais prouvé cela car on ne saura jamais se mettre à la place de quelqu'un pour savoir si il est conscient.  Comme dirait Thomas Nagel,  on a beau étudier les neurones d'une chauve-souris,  on ne saura jamais ce que cela fait d'être une chauve-souris.

 

 Réponse (par cépheides)

 

     L'énergie vitale...  Un peu à la manière de "l'élan vital" de Bergson,  j'imagine. Tu ne nous dis pas si tu penses que cette énergie vitale est totalement liée au corps  (il s'agit alors d'une composante matérielle encore inidentifiée)  ou bien si elle subsiste après la mort  (et, là, on se retrouve face à une définition de l'âme).  Concernant les bonzes asiatiques, il est vrai que certains arrivent à contrôler  (au moins en partie)  leurs corps  :  par exemple, on dit que certains peuvent ralentir volontairement leur rythme cardiaque.  Je pense qu'il s'agit là de l'intervention du Système Nerveux Central  ( sous le contrôle volontaire du cerveau)  sur le système nerveux autonome  (les intrications de ces deux systèmes nerveux sont finalement assez peu connues).  En pareil cas,  on a certainement affaire à la désafférentation de certains circuits nerveux expliquant,  par exemple,  la résistance à la douleur.  C'est probablement ce qui permet aux  "marcheurs sur le feu"  de la Réunion ou de Polynésie,  sous l'emprise d'une forte émotion,  de ne pas sembler souffrir de leur exercice,  ni même d'en avoir de gros stigmates physiques.
     D'une manière plus générale,  dans les comas,  il existe certainement une séparation plus ou moins complète entre le cerveau et les nerfs périphériques expliquant le coma vigile,  le coma profond,  etc.  Je suis bien d'accord avec toi :  la conscience,  ce sont les neurones dont l'entrelacement des milliards de synapses  (et le passage de l'influx nerveux dans des circuits dédiés)  permet l'accès aux données stockées,  puis leur utilisation de manière plus ou moins consciente.

 

 

Sujet : cerveau, esprit, âme, conscience…

 

Le 19 février 2008 (par didi)

 

     On a aussi tendance a dire que l'âme est un synonyme de morale dans le sens où seulement les hommes font la distinction du bien et du mal.  Mais quand on regarde l'animal on a l'impression qu'il agit comme par devoir ;  par exemple un chien ne va pas jusqu'à se poser des questions consciemment mais il va quand même obéir à une sorte de mécanique du devoir  (pour un chien bien dressé on lui dit assis, il s'assoit, mieux encore, le maître n'est pas chez lui et le chien, qui est resté à la maison tout seul, sent que bien qu'il ait l'envie de faire ses besoins il doit attendre le retour du maître).  Ainsi ce que l'homme appelle bien ou mal ne serait en fait qu'une réponse à un ordre que l'on reçoit.  Pourtant d'où viennent les ordres que se donnent les hommes ?  Ces ordres viennent du fait que nous avons une conscience et que nous arrivons à nous détacher d'une nature complètement animale pour pouvoir exercer notre jugement.  Mais ce jugement peut être à son tour déterminé par la mémoire, etc.  Dans ce cas la conscience n'est que réactions, en d'autres termes elle est animale.  Mais le progrès de l'homme est le résultat de consciences qui étaient intriguées de choses qu'elles ne comprenaient pas et qu'elles voulaient s'expliquer et expliquer aux autres :  c'est la naissance de disciplines telles que la philosophie ou les sciences.  Mais reposons la question,  pourquoi une âme ?  Je commencerai par dire que toute action animale et raisonnée est le fruit de ce que l'on pourrait appeler des postulats d'idées  (pour agir on postule une idée, un but)  mais aussi de postulats psychiques,  postulats mémoriels, etc.  Ce qui veut dire que l'homme réagit toujours à quelque chose,  d'ailleurs  " la conscience est toujours conscience de quelque chose ".  Et c'est là où l'on voit que l'homme peut atteindre une dimension plus grande en postulant sa liberté.  Car ce n'est que en se disant libre qu'il peut déterminer ce qui lui semble bon.  Comment axer sa liberté d'une bonne manière ?  Par la morale peut-être ?  Ainsi l'homme n'a plus besoins de preuves scientifiques puisque la morale n'est pas scientifique.  La croyance en l'âme et en une morale transcendantale semble justifiée.  Je voudrais finir en citant un paragraphe d'une œuvre de John C. Eccles (prix Nobel de médecine)  " Evolution du cerveau et création de la conscience" :  " Les problèmes liés à l'unicité ressentie par chaque  " moi "  ont été négligés par la philosophie contemporaine.  On peut supposer que cela est dû au matérialisme ambiant qui ne veut pas voir les problèmes fondamentaux que pose l'expérience spirituelle.  Je me concentrerai sur l'événement le plus extraordinaire dans le champ de notre expérience,  à savoir l'avènement de chacun de nous en tant qu'être autoconscient unique.  C'est un miracle à tout jamais au-delà des possibilités d'explication de la science ."  On pourrait rajouter cette phrase de David Lack tiré du livre " Evolutionary Theory and Christian Belief " (1961) : " La science n'a pas pu expliquer la moralité, la vérité, la beauté, la responsabilité individuelle ou la conscience de soi...  Autrement dit une partie de l'expérience humaine échappe à la science. "

 

Réponse (par cepheides)

 

     Bonjour Didi et merci pour ta longue et intéressante intervention.  Dans la première partie de ce que tu expliques  (le chien qui apprend à différer ses besoins),  il me semble que tu fais allusion à ce que les éthologues appellent le conditionnement,  conditionnement qui existe également chez l'Homme  :  je pense,  par exemple,  au conditionnement social  (entre autres)  qui nous permet de nous insérer convenablement dans une société,  et donc d'être « supportable » par les autres  (l'inverse étant,  bien entendu,  tout aussi vrai). Sais-tu qu'il s'agit là d'un item extrêmement fort  :  dans la maladie d'Alzheimer,  lorsque le sujet a tout perdu et cela jusqu'à son identité propre,  il lui reste encore des automatismes sociaux qui lui permettent de répondre à des sollicitations d'ordre social du type  « Comment allez-vous »  et il répond « très bien et vous »  alors qu'il est par ailleurs incapable de verbaliser la moindre de ses actions...  Ce que tu évoques ensuite relève de l'esprit  -  et donc de l'intelligence  -  humain qui nous permet effectivement d'entrevoir autre chose que la seule action immédiate,  l'animalité si tu préfères.  C'est ainsi que cette accession à la conscience nous sert à nous situer dans le monde,  à nous permettre d'abstraire, de penser, de raisonner.  Jusqu'à quel niveau existe-t-il ici une  « liberté »  ?  C'est ce dont discutent les philosophes depuis des siècles.  Nous sommes toutefois loin de la notion d'âme qui,  dans le sujet du blog et je l'ai bien précisé,  ne saurait se confondre avec l'esprit,  la conscience,  etc.  J'évoquais plutôt l'âme en tant qu'élément survivant à l'homme  -  et donc extérieur à lui  -  comme on le décline dans les religions.  Croire que  « quelque chose » d'immatériel nous représentant puisse survivre à la disparition de la matière qui nous compose (y compris à notre cerveau et à son fonctionnement) relève certainement de la foi  :  nous sommes alors loin de la biologie et de l'observation du vivant telle qu'elle nous est accessible...

 

 

Article : étoiles doubles et systèmes multiples

 

Sujet : nature de la science en général et de la médecine en particulier 

 

Nota : cette série de commentaires a été publiée en annexe de l’article d’astronomie citée en référence mais elle concerne effectivement la médecine : on trouvera des compléments en commentaires de l’article cité car une saisie in extenso aurait été trop longue

 

.Le 20 mars 2008 (par Baudouin Labrique)

 

     Vous dites « la Science n'a pas d'a priori ».  Incroyable une telle assertion du moins pour ce qui concerne la science dans sa partie matérialiste et rationaliste et tournée vers la passé alors que fleurissent à profusion des avances déterminantes de scientifiques innovants qui,  en respect des découvertes incontestées à ce jour de la Physique Quantique,  intègrent  (enfin)  matière et immatière (et donc psychisme).  Voici ce qu'écrivait,  en effet,  feu le Pr Paul Feyerabend,  professeur de philosophie des Sciences à Berkeley :  « L'idée que la science peut,  et doit,  être organisée selon des règles fixes et universelles est à la fois utopique et pernicieuse.  Elle est utopique car elle implique une conception trop simple des aptitudes de l'homme et des circonstances qui encouragent,  ou causent,  leur développement.  Et elle est pernicieuse en ce que la tentative d'imposer de telles règles ne peut manquer de n'augmenter nos qualifications professionnelles qu'aux dépens de notre humanité. En outre, une telle idée est préjudiciable à la science car elle néglige les conditions physiques et historiques complexes qui influencent en réalité le changement scientifique.  Elle rend notre science moins facilement adaptable et plus dogmatique  :  chaque règle méthodologique étant associée à des hypothèses cosmologiques,  l'usage de l'une nous fait considérer la justesse des autres comme allant de soi. »   « Le falsificationisme naïf » tient ainsi pour acquis que les lois de la nature sont manifestes,  et non pas cachées sous des perturbations d'une ampleur considérable ;  l'empirisme,  que l'expérience des sens est un miroir du monde plus fidèle que la pensée pure ;  le rationalisme,  enfin,  que les artifices de la raison donnent de meilleurs résultats que le libre jeu des émotions ». «  La science est beaucoup plus proche du mythe qu'une philosophie scientifique n'est prête à l'admettre.  C'est une des nombreuses formes de pensée qui ont été développées par l'homme, mais pas forcément la meilleure (...) » . « La science [matérialiste et rationaliste]  est la plus récente,  la plus agressive et la plus dogmatique des institutions religieuses. » Pr Paul Feyerabend.

 

      « La connaissance isolée, obtenue par un groupe de spécialistes dans un champ étroit n’a en soit aucune valeur,  mais seulement si elle est associée,  synthétisée avec les autres connaissances.  Son apport varie selon sa contribution a la question ».  (« Qui sommes nous ? » de Erwin Schrödinger, un des pères de la Mécanique Quantique).
     Au vu des échecs de la science médicale,  il faut résolument et d'une manière responsable se poser les bonnes questions comme celles que se pose Jean-Jacques Crèvecoeur :  « Pourquoi la médecine est-elle dans une impasse  ?  Au début des années 1980,  mes conversations privées avec des collègues chercheurs dans le domaine de la médecine et de la biologie m’avaient déjà mis la puce à l’oreille.  « En médecine, nous sommes dans une impasse. Nous le savons depuis quelques années, et nous ne savons pas dans quel sens orienter nos recherches. »  Ces propos concernaient l’ensemble de la recherche médicale,  et pas un seul petit secteur isolé,  malheureusement.  Ces confidences  « off record »,  personne n’osait les faire en public,  ni dans les congrès scientifiques,  de peur de se voir immédiatement privé des subventions indispensables pour poursuivre les travaux du laboratoire. »  « Le langage de la guérison  :  histoire d’une révolution scientifique dans le domaine de la médecine ».  « Les «épidémies » ne frappent que des gens ou des animaux fragilisés et s’arrêtent spontanément sans la moindre intervention médicale. D’autant mieux, d’ailleurs, qu’il n’y a pas d’intervention médicale.  Les autorités,  conseillées par des «experts »  (ces savants de l’ignorance selon la revue Marianne)  continuent à nous imposer les vaccinations   acte anti-scientifique s’il en est   faisant preuve de l’inculture et de l’irresponsabilité du corps médical qui,  depuis Pasteur,  répète sans jamais les remettre en question des dogmes éculés,  depuis longtemps rejetés par nos voisins européens par le danger qu’ils représentent  ! » Pr Jacqueline BOUSQUET (Plus de détails concernant le rôle réel et pas intrinsèquement négatif des microbes).  « les méthodes orthodoxes basées sur les doctrines classiques de l'épidémiologie,  l'immunologie,  la chimiothérapie ne suffisent pas pour traiter les maladies endogènes.  Il est besoin de développer des procédés pour rétablir un équilibre entre l'hôte et le parasite. » 
Sarah Bosely, The Guardian, 3 mai 2000. 
On a beau jeu alors de détourner l'attention sur des approches non conventionnelles ce qui est renforcé par les médias asservis à la pensée dominante.  Je défie quiconque de pouvoir faire une liste dépassant la centaine de personnes qui en un an seraient avérées être décédées à cause des traitements non conventionnels  !  En revanche,  il est dès lors important de se (re)poser la question  « Où sont les [vrais] charlatans ? »  comme le fait le site « Innovation-Santé »...  et comme déjà mentionné,  résolument se pencher sur les raisons pour lesquelles les traitements médicaux constituent la 2ème cause de mortalité...  Sinon c'est (encore) se tromper de cible.  Du côté des pratiques conventionnelles,  il y a donc des dérives iatrogènes et mortifères sans commune mesure à tout ce qui pourrait être reproché dans le chef de la pratique non conventionnelle de la santé dont la psychothérapie et qui est diabolisée et dénoncée  tendancieusement comme générant des dérives de type sectaire.
     Saint Augustin disait déjà que  « Les miracles ne violent pas les lois de la nature, mais le PEU que nous en savons ».  Grâce à la psychobiologie doublée d'une psychothérapie efficace,  des milliers de patients se guérissent ; cependant de telles guérisons faisant désordre dans le paysage médiatique asservi à la pensée unique lobbyisée,  elles n'y ont donc pas mérité une juste diffusion et la mauvaise foi prévalant fait dire à certains qu'il faut trouver dans une erreur de diagnostic  (!)  la survenance de prétendues  (à leurs yeux) guérisons,  mais en fait c'est parce qu'elles échappent à leur entendement matérialiste et rationaliste,  voire contrarient leurs intérêts financiers (moindre recours à des médications)  !
     « Celui qui base ou croit baser sa conduite  -  interne ou externe, de sentiment ou d'action  -  sur un dogme ou un principe théorique qu'il estime indiscutable, court le risque de devenir un fanatique. »  (Miguel de Unamuno / 1864-1936 / Le sentiment tragique de la vie).

 

 

 

 

 

Réponse (par cepheides)

     Je vous remercie de votre longue et très intéressante intervention qui demande plusieurs réponses d'ordre différent.  Tout d'abord  - et je le maintiens -  je pense que la Science n'a pas d'a priori ou,  du moins,  ne devrait pas en avoir pour peu qu'elle soit menée par des chercheurs honnêtes.  En effet,  c'est un des rares domaines de l'activité humaine où il est possible de se corriger en fonction des éléments nouveaux amenés par l'observation ou l'expérimentation.  On le voit tout au long de l'Histoire  :  des hypothèses sont abandonnées,  des théories sont revues,  corrigées,  transformées au fur et à mesure de l'avancée de nos connaissances.  En science,  il n'y a pas de certitude qui ne puisse être remise en question.  Le réexamen des données est constant ce qui permet d'avancer avec quelque vraisemblance de résultat...  C'est précisément en cela que la Science est à l'opposé d'une attitude religieuse fondée sur des dogmes inamovibles.  En science,  jamais d'affirmations gratuites et "tombées du ciel" mais le plus souvent des probabilités  !  Il n'en reste pas moins que depuis que l'Homme se penche sur son environnement,  il existe  -  heureusement  -  quelques certitudes  :  la Terre n'est pas plate,  le Soleil est une étoile banale comme les autres,  les galaxies sont effectivement extérieures à la Voie lactée, etc.  Qu'il reste énormément d'inconnu n'est nié par personne et c'est précisément cette approche qui nous permet de ne jamais considérer comme définitifs une observation, un résultat,  si évidents soient-ils.  La méthode expérimentale de Claude Bernard reste encore le meilleur moyen explicatif de notre univers...
    Vous nous dîtes ensuite que « la médecine est dans une impasse ».  Le médecin que je suis,  confronté chaque jour aux malades et à la maladie,  ne peut que s'insurger contre une telle affirmation.  Peut-on raisonnablement avancer que l'on soigne moins bien aujourd'hui qu'il y a,  disons,  une centaine d'années  ?  Ce serait une absurdité et les statistiques de longévité accrue de nos contemporains sont là pour nous le dire.  Alors, évidemment,  affirmer qu'il reste bien des éléments de pathologie hors de notre portée est évident ;  c'est même un truisme.  Quoi qu'il en soit,  persévérer dans la connaissance des mécanismes intimes des affections  -  et leur traitement  -  est à l'évidence le seul chemin.  Je me souviens,  par exemple,  lorsque j'ai débuté il y a quelques décennies,  du drame quasi automatique que représentaient les cancers du sein  :  porter le diagnostic il y a quarante ans,  c'était expliquer à la malade qu'elle était perdue.  Aujourd'hui,  heureusement,  80% de ces cancers sont guéris par la médecine et ce,  avec de moins en moins de séquelles.  Il s'agit là d'un exemple parmi des milliers d'autres...  On trouvera toujours ici et là de bonnes âmes pour expliquer que cela ne va pas assez vite ou qu'on se fourvoie de temps à autre mais l'essentiel reste que la médecine a formidablement progressé,  qu'elle continue de le faire et que c'est tant mieux pour le bien de tous.
     Quant aux vaccinations "acte antiscientifique",  je pense que c'est faire peu de cas des avancées considérables que cette technique a permises  :  la variole n'est-elle pas éradiquée aujourd'hui,  comme nombre de maladies du genre  ?  (je repense aux "épidémies" de polio qui terrorisaient tant ma mère lorsque j'étais enfant).  La vaccination antigrippale ne permet-elle pas chaque année d'épargner bien des vies,  notamment chez les plus fragiles  ?  Je suis d'ailleurs frappé par le fait que les opposants aux vaccinations relèvent toujours d'une approche non scientifique,  qu'elles sont souvent le fait de gens qui raisonnent en fonction de leurs  « certitudes »  personnelles sans jamais s'en référer aux chiffres et cette attitude là,  oui,  c'est vrai,  elle est antiscientifique  :  n'inversons pas les rôles  !  Ailleurs,  certaines sectes s'opposent à toute transfusion sanguine au nom d'un obscurantisme jamais remis en cause  :  qui est antiscientifique ici  ?  Et il ne s'agit là que d'un exemple parmi tant d'autres.
     Enfin,  vous citez la psychobiologie,  terre encore bien mal déchiffrée  :  il est vraisemblable que certains malades sont améliorés par des thérapies peu conventionnelles mais la médecine  « traditionnelle »  ne remet pas en cause ces résultats.  Elle se contente de prendre acte en sachant que,  tôt ou tard,  l'explication physicochimique sous jacente sera décryptée...  sans compter la considérable importance de l'effet placebo,  si difficile à évaluer.
Vous comprenez donc que je ne partage pas vraiment votre approche mais,  et c'est pour cela que je pense ce blog utile,  je suis heureux que nous puissions ainsi débattre de tels sujets.  Vous serez toujours le bienvenu ici  :  aux lecteurs de se faire une idée...
P. S.  :  en relisant attentivement votre intervention,  je m'aperçois que vous opposez matière et psychisme  (que vous appelez immatière)  ce qui m'avait échappé  !  Évidemment,  nous ne risquons pas de nous comprendre puisque je suis quant à moi persuadé que tout est matière  (pensée, mémoire, etc.)  et que je ne crois définitivement pas à l'âme.  Je suis persuadé que ce que l'on appelle psychisme est en fait schémas et connexions neuronales baignant dans des catécholamines cérébrales,  le tout étant modulé tant par l'hérédité que par l'apprentissage  (culturel ou autre).  C'est la raison pour laquelle,  un jour ou l'autre,  je pense que la science arrivera à très bien explorer  (et surtout expliquer le fonctionnement,  donc réparer si besoin)  nos pauvres enveloppes corporelles d'animaux dits supérieurs.

 

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Publié le par cepheides
Publié dans : #médecine



     Pour le trentième article du blog, il me paraît judicieux de revenir sur les commentaires les plus intéressants parus au fil des jours.  Au delà de la simple information, quelquefois passé inaperçue,  ils pourront peut-être permettre d'approfondir certaines idées... Aujourd'hui : médecine et biologie.

Bonne lecture.

 

 

 

 

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                     (photo : www.comitesectorieltextile.qc.ca)



 

Article : l’homéopathie


 

Sujet : balnéothérapie

 

Le 19 février 2008 (par plume)

     Je ne suis pas d'accord avec toi quand tu mets la balnéothérapie dans les médecines douces... Je suis kiné, et la balnéothérapie est une méthode de rééducation très efficace, et je ne la classifierais pas de "médecine douce", surtout avec la définition des médecines douces que tu donnes. D'autre part, et dans un contexte très personnel, mon père est lui aussi médecin, et... paraplégique... Il a eu droit à un long séjour à Garches, puis à de très nombreuses séances de kiné, dont la plupart en piscine. C'est grâce à ces séances qu'il a pu marcher (avec cannes) durant de très nombreuses années... Maintenant, avec l'âge, c'est sûr que c'est fauteuil.... Mais il a eu son accident à 31 ans, et il a marché pendant plus de 40 ans... Alors, la balnéo, sensée soigner? Je dis oui !!! Guérir, non, mais soigner, oui !! Et d'ailleurs, la médecine traditionnelle guérit-elle tout ? Est ce que tu ne ferais pas l'amalgame entre thalassothérapie et balnéothérapie ???

 

Réponse (par cepheides)

     Loin de moi l'idée de prétendre que la balnéothérapie n'est pas susceptible d'améliorer l'état de certains malades ! Je pense que, comme toujours, lorsqu'on veut situer un problème, on est forcément réducteur et c'est sans doute ce que j'ai été dans l'introduction de mon sujet. Ce que je voulais dire, c'est que certaines techniques sont parfois utilisées à contre-emploi : la balnéothérapie est l'une d'entre elles. Quand la bonne indication est posée (le cas de ton père, par exemple), la méthode est très utile, voire même indispensable. En revanche, j'ai été confronté à certains cas où elle était illusoire : je pense à l'un de mes malades que l'on avait convaincu d'abandonner la chimiothérapie pour son cancer du colon afin de la remplacer par diverses approches, dont la balnéothérapie. Il s'agit en pareil cas d'un abus manifeste qui ne remet pas en cause l'intérêt de la méthode mais la qualité de la prescription. L'homéopathie - dont je critique dans cet article l'absence de preuves thérapeutiques tangibles - peut avoir son intérêt dans certaines situations (effet placébo) et il m'arrive de la conseiller à quelques uns de mes patients. La balnéothérapie, elle, a plus qu'un effet placébo puisqu'elle permet la rééducation de certaines pathologies, j'en suis bien d'accord. D'où la nécessité d'une bonne indication. Cela dit, je comprends qu'une confusion puisse se faire et je me propose de préciser mon texte en ajoutant "toutes à risque quand elles sont utilisées hors de leurs possibilités". Quant à la médecine dite traditionnelle, on sait bien que nombre d'affections sont hors d'atteinte pour elle mais il s'agit là d'un autre problème.

 

Réponse (par plume)

     Vu sous cet angle, je suis d'accord... C'est vrai qu'il y a des dérives... Et c'est vrai aussi que des charlatans proposent des méthodes qui entraînent ces dérives, voire même le décès de patients... Il y a encore eu, il y a peu, un reportage sur un magnétiseur ou je ne sais quoi qui a incité une dame atteinte d'un cancer de ne suivre que ses séances, en abandonnant tout traitement...  Elle en est décédée... Mais ça n'empêche pas les gens d'aller le voir, et même d'y retourner... Et ce mec ne peut pas être poursuivi.... Grrrr !!!! Mais ceci est un autre débat, effectivement...  Nous, on a les esthéticiennes qui font des massages...  Sachant que le massage n'est pas toujours indiqué... Excuse mon coup de gueule... Je suis comme ça... Un peu impulsive... Mais là, ça a touché un point sensible...

 

Sujet : intérêt de l’homéopathie

 

Le 15 février 2008 (par amazinghorse21)

     Que dire de plus , sinon que pour mon cas perso,  j'ai été souvent soigné par des traitements homéopathiques sur des cas grippaux,  et l'efficacité s'est révélée rapide. Je pense que le cas du patient sain (qui ne fume pas, ne boit pas et a une vie bien réglée )  permet à ce type de médecine de réussir. Même si les doses infinitésimales semblent être obsolètes aux yeux de praticiens classiques,  chaque organisme est différent et la réaction favorable à ces granules, semble être une preuve que la médecine ne doit pas uniquement se diriger sur du traitement médicamenteux standard …

 

Réponse (par cepheides)

     Comme je l'ai signalé dans le sujet, le problème de l'homéopathie est son évaluation qui semble difficile. Pour ma part, j'ai déjà expliqué dans un post précédent qu'il m'arrivait de recommander cette méthode à certains de mes patients (je suis médecin) à la condition que le cas visé ne soit pas trop grave : ce qui compte avant tout, c'est que les malades soient satisfaits et certains le sont indéniablement. Il n'empêche que l'on n'arrive pas à savoir comment fonctionne cette approche thérapeutique, ce qui est ennuyeux à une époque où tous les médicaments sont hypercontrôlés tant du point de vue de leur mode d'action que de celui de leurs éventuels effets secondaires. Peut-être arriverons-nous un jour à satisfaire tous les intervenants en proposant une évaluation fiable et acceptée par tous...

 

Article : cellules souches

Sujet : clonage humain

 

le 14 novembre 2007 (par carême-prenant)

     Intéressant et surtout porteur d'interrogations. Je lisais l'autre jour les résultats d'un sondage organisé par un site (l'Internaute) qui avait demandé à ses lecteurs s'ils étaient effrayés par le clonage de l'être humain et j'ai été surpris : près de 50% des gens disaient que ça ferait avancer la science et près de 20% d'autres qu'ils n'étaient pas du tout hostile au clonage humain. Si je calcule bien, cela fait près de 70% des gens qui pensent que le recours au clonage se défend si on en tire bénéfice.  Bon, je sais qu'il s'agit d'un sondage "gadget" qui n'a pas la rigueur des professionnels mais quand même sur près de 3000 votants.  Alors, peut-être est-ce le moment de dépoussiérer nos conceptions éthiques, surtout à un moment où,  dans le monde occidental,  les religions reculent enfin  (parce qu'on ne me fera pas croire que les Évangélistes et consorts...). Qu'en pensez-vous ?


Réponse (par cepheides) 

     Je pense comme vous qu'il est peut-être possible  (en tout cas dans le monde occidental)  de dépasser les interdits religieux et/ou philosophiques sur les questions touchant à l'avenir de l'Homme.  Il est vrai que tout ce qui concerne la fécondation in vitro et la recherche génétique a pour certains de nos contemporains des "relents de soufre" et il faudra bien expliquer les avantages pour la médecine  (et donc pour l'humanité)  à poursuivre et amplifier les travaux dans ce domaine.  Mais, de la même manière qu'il ne faut certainement pas sacrifier l'avenir de notre planète aux intérêts particuliers de certains  (je pense aux problèmes énergétiques),  il ne faut pas non plus permettre n'importe quoi dans le domaine des cellules-souches et du clonage  (je pense d'ailleurs plus aux intérêts mercantiles de certaines sociétés de recherche qu'aux risques réels de dérapage).  Il existe certainement un consensus dans la communauté scientifique sur ce qu'on peut faire ou ne pas faire  :  le problème est que les intérêts politiques des uns et des autres sont trop souvent présents en première ligne.  Pour résumer  :  avoir l'esprit ouvert mais rester vigilant !

 

Sujet : ravages potentiels de la grippe aviaire « modifiée »

 

Le 8 mars 2008 (par Henri L.)

     J'aimerais savoir si on a une estimation du nombre de victimes que pourrait entraîner une épidémie par la grippe aviaire "modifiée" pour l'homme.  J'imagine que, puisque un plan d'action semble entrepris par les pouvoirs publics  (c'est ce que vous nous dîtes),  ces chiffres ont dû être étudiés...

 

Réponse (par cepheides)
     Difficile de répondre à votre question car le nombre potentiel des victimes dépend de la virulence de la souche responsable.  En tout état de cause,  il risque d'être élevé,  un peu comme pour la grippe espagnole de 1918,  l'augmentation considérable des mouvements de population actuels étant un facteur aggravant. Pour la France seule,  on estime généralement que,  avant qu'un vaccin efficace ne soit disponible,  des millions de personnes seraient touchées dont environ 300 000 pourraient mourir de l'épidémie.  Il ne s'agit que d'une estimation,  plutôt basse qui plus est.  En fait, ce serait un véritable cataclysme  (qu'on se souvienne de l'émoi causé par la surmortalité due à la canicule de 2003 qui ne touchait qu'une seule tranche d'âge).  Les mesures d'isolement prévues seraient  (j'emploie le conditionnel car on ne sait pas grand chose)  à la hauteur de l'événement  :  arrêt des transports en commun,  fermeture de tous les lieux publics comme cinémas,  restaurants voire écoles,  grandes surfaces d'alimentation,  etc.  Espérons que nous ne seront pas obligés d'en venir la !

 

 

Sujet : menace du choléra

 

Le 10 mars 2008 (par carême-prenant)

     Tu ne nous parles jamais du choléra qui reste présent dans une partie du monde.   N'est-ce pas aussi une menace ?

 

Réponse (par cepheides)

     Le choléra est certainement encore une menace,  surtout dans le tiers-monde, mais il s'agit d'une affection à souches bactériennes  (le vibrion cholérique)  contre lesquelles,  comme je le précise dans l'article,  nous sommes relativement mieux armés.  Il existe d'ailleurs toute une panoplie de bactéries susceptibles d'entraîner des épidémies,  surtout en milieu défavorisé,  mais en dresser une liste plus ou moins exhaustive n'apporte rien de plus.  Le problème vient certainement des virus contre lesquels nous ne possédons pas vraiment de molécules immédiatement efficaces  (le vaccin, oui, mais il faut le faire)  et on découvre de nouveaux virus presque chaque jour...

  


Sujet : origine humaine des nouvelles pandémies virales ?
 

Le 11 mars 2008 (par serge)

     Bien souvent,  l'ayant vu dans des fictions,  on se pose la question de savoir si les virus nouveaux ne sont pas issus de recherches laborantines;  et si quelquefois ils ne seraient pas répandus afin de déstabiliser le monde. Les lobbies pharmaceutiques auraient alors un intérêt financier inévitable.
Je vois actuellement le problème avec la vaccination des bovins de ma région qui sont sujets à la maladie de la langue bleue. Ca va rapporter un sacré capital à ceux qui fabriquent les doses.

 

Réponse (par cepheides)

     Pour ma part  (j'ai travaillé plus de 15 ans dans l'industrie pharmaceutique),  je ne crois pas que les labos aient intérêt à provoquer des maladies qui se révéleraient vite incontrôlables  :  ce domaine est particulièrement surveillé par les Pouvoirs publics et,  de plus,  les centres de recherche des labos s'occupent de trouver de nouveaux médicaments ce qui est une toute autre affaire.  Peut-on imaginer qu'une souche étudiée dans un centre de recherche  (de l'industrie ou non)  puisse "s'échapper" ?  Le risque zéro n'existant pas,  c'est toujours possible mais très peu vraisemblable  :  il faut voir les précautions prises pour les études en ce domaine, études d'ailleurs fortement encadrées.  A mon sens, le risque est à peu près le même que celui de voir le cœur d'une centrale nucléaire entrer en fusion,  c'est à dire voisin de zéro (en tout cas, dans les pays développés).

     Quant à la thèse de la "conspiration" avec diffusion d'un virus pour détruire telle ou telle structure ennemie,  je n'y crois pas du tout  :  les éventuels apprentis sorciers savent bien que le retour de flamme serait pour eux  (il y a ici une dissuasion identique à celle du feu nucléaire).  Un groupe terroriste fanatique ?  Il en aurait peut-être l'envie mais certainement pas les moyens.  Je pense que cette thèse provient des premiers temps du SIDA où on avait accusé je ne sais quelle officine secrète américaine  (CIA ? NSA ?)  de l'avoir fabriqué,  peut-être par accident,  mais on sait aujourd'hui qu'il s'agissait d'une désinformation émanant du KGB de l'époque.  Je crois, quant à moi, que la Nature a suffisamment de ressources en ce domaine sans avoir besoin de notre aide...

 

 

Sujet : précautions à prendre dans le cas d'épidémie de grippe "modifiée" ?


Le 13 mars 2008 (par didi)

     Je vais poser une question très délicate mais quelles mesures devrait-on prendre si le nombre de personnes infectées par des virus,  qui se propagent très facilement (tel que la peste pulmonaire),  dépassait la possibilités de quarantaine ?

 

Réponse (par cepheides)

     Votre question est effectivement délicate car j'ai bien peur qu'il n' y ait pas vraiment de parade en l'absence de vaccin...  à moins de décider de vivre dans l'isolement le plus total, sans contact aucun avec les autres...  La maladie se transmettant par voie aérienne,  les premiers gestes à faire sont  1. de se laver les mains le plus souvent possible,  surtout après contact avec les autres,  et  2. de porter un masque en permanence.  Seulement voilà  :  on ne peut pas porter un masque tout le temps chez soi  (de plus, il faut en changer souvent)  et il suffit qu'un membre de la famille....  Dès les premiers symptômes  - à moins que ce ne soit initié par les autorités en cas de localisation épidémique -  il faut se protéger  (?)  en prenant les antiviraux de type Tamiflu auxquels je fais allusion dans l'article.  L'isolement des porteurs n'est possible que dans un premier temps,  quand l'épidémie est encore sous contrôle  :  cela ne fait que reculer l'échéance mais c'est déjà ça de gagner dans l'attente du vaccin !  Ensuite,  les mesures d'éviction ne peuvent que comprendre les lieux à risque comme les transports en commun,  les lieux de réunion et,  d'une manière générale,  tous les endroits où les foules se réunissent et il y en a beaucoup !  On prétend que le "plan rouge" du gouvernement comprend la fermeture des écoles,  des lieux de loisirs,  des restaurants,  des grandes surfaces,  etc.  Bref,  une certaine sécurité au dépens d'un quasi arrêt de la vie économique.  Est-ce vraiment réalisable ?  J'ajoute que,  en haut lieu,  la menace est prise avec suffisamment de sérieux pour que,  par exemple,  en tant que médecin,  on m'ait demandé de cotiser pour une caisse spéciale destinée à venir en aide...  aux familles de médecins morts de l'épidémie en soignant les gens  :  ce n'est pas rassurant !  Avant le vaccin,  l'épidémie risque de faire plusieurs centaines de milliers de morts rien qu'en France et des dizaines de millions sur l'ensemble du globe  :  pourvu que la maladie ne se déclare pas !



Sujet : transmission des infections par l'eau
 

Le 14 mars 2008 (par O.D.)

     Il semble que l'eau comme agent transmissible soit oublié, tant pour la transmission passée ou actuelle des germes.  Il y a quelques milliers d'années les civilisations se sont installées près des grands fleuves comme l'Indus ou le Nil.  Il est évident que tout germe dans l'eau en amont était transmis en aval.
Aujourd'hui on distingue deux sortes de pays,  ceux comme le notre où on peut boire l'eau du robinet et ceux où ce n'est pas possible. Dans cette deuxième catégorie,  quand l'eau est rare,  il y a un véritable bouillon de culture. Il y a lieu de rappeler que les germes se reproduisent beaucoup plus rapidement que les animaux avec donc des possibilités plus grandes ou plus rapides d'évolution et donc de mutations,  ce qui explique l'apparition de maladies nouvelles.
    Il faut en outre signaler que en contrepartie de l'apparition de maladies nouvelles certaines ont disparu,  comme la variole grâce aux efforts de vaccination et de prophylaxie.

 

Réponse (par cepheides)

     Vos remarques sont tout à fait pertinentes.  J'ai expliqué que le point de départ de ces pathologies infectieuses étaient probablement des zoonoses mais il va de soi que l'eau est un excellent vecteur de transmission d'où les épidémies qui s'ensuivent,  avec ou sans mutations.  Vous faites bien de rappeler que certaines maladies comme la variole ont été totalement éradiquées  :  le problème ici est la diffusion  - et l'impact -  d'une nouvelle infection virale AVANT que n'existe un vaccin.  Une fois le virus responsable identifié et qu'un vaccin efficace est disponible,  le problème est complètement différent et relativement sous contrôle  (à moins que le virus ne mute comme le VIH ce qui, ici, est peu probable).  Notre problème, ce sont les 3 à 6 mois avant le vaccin...
 



(suite des commentaires sur la médecine et la biologie dans l'article suivant) 

 

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